Lors de la séance plénière du vendredi 26 avril 2024, le ministre en charge des finances, Audace Niyonzima qui était l’invité du jour à l’Assemblée nationale pour présenter l’exposé des motifs du projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire 2022-2023 a aussi répondu aux différentes questions des représentants du peuple.
Certaines des questions qui ont été adressées au ministre en charge des finances tournaient autour des stratégies de l’Etat pour pallier les défis des sociétés de l’Etat, des actions concrètes pour maîtriser la dette intérieure, les avantages des fonds alloués au Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej), etc.
Concernant les sociétés de l’Etat qui travaillent à perte dont certaines ne parviennent pas à verser les dividendes dans les caisses de l’Etat, le ministre Niyonzima a précisé que les problèmes observés dans ces entreprises datent de longtemps. Mais, a-t-il poursuivi, au cours des deux dernières années, le gouvernement a déployé d’efforts considérables pour redresser la situation des entreprises de l’Etat pour que ces dernières puissent contribuer à la croissance de l’économie nationale. Pour M. Niyonzima, ces efforts ont déjà eu des effets, certaines sociétés dont celles à participation publique et celles mixtes ont versé des dividendes dans la caisse de l’Etat, avec un dépassement des prévisions pour l’exercice 2022-2023 (Plus de 83 milliards de FBu contre 44 milliards de FBu prévus dans le budget).
S’assurer de la conformité fiscale
S’agissant des actions visant la maîtrise de la dette intérieure, M. Niyonzima a évoqué notamment la maîtrise du déficit à travers la mobilisation accrue des ressources intérieures. Ici, il a expliqué que l’on procède à la réduction des dépenses de l’Etat, surtout pour des projets non urgents. Quant à la stratégie de mobilisation des ressources intérieures, il a clarifié une chose. Cette stratégie ne vise pas nécessairement l’augmentation des taxes et impôts, mais plutôt, la conformité fiscale et l’élargissement de l’assiette fiscale. On doit s’assurer que tous les contribuables s’acquittent convenablement des taxes et impôts. Pour atteindre la réussite, la digitalisation est aussi de mise. Selon M. Niyonzima, il s’est déjà remarqué que les machines électroniques en cours d’utilisation ont contribué à l’augmentation des recettes fiscales.
Grâce au financement du Paeej, un bon nombre de projets déjà lancés
A la question de savoir les avantages des fonds alloués au Paeej, le ministre Niyonzima a répondu que ces derniers ne peuvent pas être spontanés. Pourtant, selon les informations recueillies auprès du responsable du Paeej, M. Niyonzima a fait savoir qu’un bon nombre de jeunes ont démarré leurs projets d’autodéveloppement grâce au financement de ce programme. Et de préciser que les résultats de ces fonds seront palpables dans un avenir proche, les projets initiés vont contribuer à la création d’emplois et à l’augmentation de la croissance économique.
Claude Hakizimana