Dans une séance plénière dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, les élus du peuple se sont réunis, le mardi 17 juin 2025, pour suivre la présentation du rapport définitif d’audit de la gestion de la RPP (Régie des productions pédagogiques) couplée avec une séance des questions orales avec débat, sur le rapport susmentionné et le fonctionnement de l’Académie Rundi, adressées au ministre ayant l’éducation nationale dans ses attributions, François Havyarimana. Ledit ministère est appelé à la mise en œuvre des recommandations formulées.
Le ministre en charge de l’éducation nationale a salué le travail réalisé par la Cour des comptes au sein de la RPP (Régie des productions pédagogiques car, la mise en application des recommandations formulées lors de l’audit permettrait à cette institution publique, de se développer et par conséquent contribuer au développement du pays. Pour que cela soit une réalité, M. Havyarimana a pourtant mentionné que la révision de la loi régissant la RPP s’avère très nécessaire. Dans ce même cadre, il a signalé que les démarches de la révision de cette loi sont déjà en cours en vue de l’adapter au Code des Marchés publics en vigueur au Burundi.

La situation financière de la RPP s’améliore progressivement
Concernant les inquiétudes de la part de la Cour des comptes et de la commission en charge de l’éducation à l’Assemblée nationale liées au risque de détournement ou malversation des ressources de la RPP, le ministre Havyarimana les a tranquillisés. « Nous tranquillisons les représentants du peuple sur ces inquiétudes. La situation financière de la RPP s’est toujours améliorée depuis 2007 jusqu’à nos jours. Il importe de signaler que depuis 2007, la RPP ne bénéficie pas de subsides de la part de l’Etat et fonctionne toujours en autonomie de gestion »a-t-il répondu. Pour M. Havyarimana, la RPP est parmi les sociétés publiques qui versent les dividendes dans la caisse de l’Etat. Il a indiqué, à titre d’exemple, que cette dernière a dressé un résultat positif de 495 805 917 FBu pour l’exercice 2023-2024, malgré, selon lui, le petit capital social à sa disposition et le contexte économique actuel.
A voir les défis observés dans le secteur éducatif, notamment l’insuffisance des manuels pédagogiques, certains élus du peuple ont émis leurs suggestions allant dans le sens d’interpeller le gouvernement du Burundi, à tout faire pour soutenir, de manière très concrète, le fonctionnement de la RPP, afin que cette dernière réponde efficacement aux besoins de l’éducation nationale.
Les recommandations données par la Cour des comptes, soutenues par la commission permanente en charge de l’éducation, concernent notamment, la procédure de passation des marchés publics conformément au code des Marchés publics ; le respect des procédures de gestion administrative et financière, ainsi que la gestion des biens mobiliers et immobiliers.
Assurer la souveraineté de la langue et de la culture rundi
En ce qui est de l’Académie rundi, le ministre Havyarimana a expliqué que cette institution nationale a été mise en place par l’Etat en vue de la supervision et l’exécution de la politique linguistique nationale, avec un rôle principal d’assurer la souveraineté de la langue et de la culture rundi. Cependant, a-t-il indiqué, tous les organes nécessaires pour rendre cette institution opérationnelle ne sont pas encore mis sur pied. Pourtant, il a signalé que l’ordonnance conjointe qui était longtemps attendue a été récemment signée, ce qui va faciliter la mise en place d’autres textes d’application et, par la suite, entamer l’opérationnalisation de l’Académie rundi.
Concernant les activités déjà réalisées, le ministre Havyarimana a parlé, notamment, de l’élaboration du document de politique linguistique éducative au Burundi, de l’organisation et la célébration, chaque année, de la journée internationale de la langue maternelle, depuis 2021, de la sensibilisation sur la politique linguistique nationale en mettant un accent particulier sur le rôle et la place de la langue nationale (Kirundi) dans le développement du pays, etc.
Claude Hakizimana