L’Assemblée nationale a invité le ministre en charge de la santé publique, Lyduine Baradahana, dans une séance des questions orales avec débat pour échanger sur le rapport d’audit de la Cour des comptes, sur la gestion budgétaire dudit ministère pour la période de 2019-2020 à 2021-2022. Une observation faite après analyse par la commission permanente en charge des finances à l’Assemblée nationale a montré que les crédits des investissements ont vu une augmentation de 121.
Le rapport d’audit de la Cour des comptes a montré que le taux d’exécution budgétaire est de 87,6 % en 2019/2020, 97,2 % en 2020/2021 et 90,8% en 2021/2022. Toutefois, une faible performance pour les investissements s’est observée, soit 41,5 et 69,5 % pour les années 2019/2020 et 2021/2022.
Cependant, la ministre Baradahana a signalé que les investissements inscrits au budget alloué au ministère en charge de la santé publique se classent en trois catégories l’occurrence les constructions, les équipements et les contreparties. Concernant les constructions, Mme Baradahana a indiqué que pour la période sans analyse, certains hôpitaux et centres de santé ont été construits, notamment l’hôpital de Busoni ainsi que quelques matériels achetés notamment ceux du CNTS. En plus, dans la rubrique salaire, le budget s’est accru suite aux recrutements du personnel de la santé effectués de 2019 à 2022, étant donné que les recrutements n’ont pas été gelés au ministère ayant en charge la santé publique.
Les décalages d’exécution de la dépense publique dépendent de plusieurs facteurs
Pour ce qui est de l’exécution de la dépense publique, le rapport de la Cour des comptes a montré qu’il y a des retards et des décalages au niveau du ministère en charge de la santé et celui des finances. Le ministre en charge de la santé a expliqué aux députés que cela résulte du fait que le processus de passation des marchés publics est long selon la nature de la dépense à engager. Quant à l’état des actifs du ministère en charge de la santé, le rapport a montré qu’il n’y a pas de manuel de gestion des immobilisations et des fournitures. Toutefois, M. Baradahana a signalé que les actifs dont dispose le ministère sont inventoriées manuellement, mais qu’une plateforme digitale est en cours d’instauration pour assurer le bon contrôle des avoirs du ministère.
Laurent Mpundunziza