Dans la séance plénière du jeudi 10 août 2023 dirigée par le président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe, les députés ont adressé des questions au ministre en charge de l’éducation nationale François Havyarimana. Certaines de ces questions étaient en rapport avec le remplacement des retraités, la disponibilité du manuel scolaire, les causes du niveau bas des élèves qui s’observe dans différentes écoles, l’atteinte de la Vision 2040 et 2060 dans ce ministère, etc.
« Plus de 2 000 enseignants sont partis en retraite, et nous sommes en train de travailler avec le ministère en charge de la Fonction publique pour qu’il y ait le recrutement. Avec ce mois d’août, un test de recrutement sera organisé pour avoir des candidats qui vont les remplacer », François Havyarimana, ministre en charge de l’éducation répondant à la question du remplacement des retraités. Ce ministère à besoin de plus de 8 000 enseignants, et le critère objectif est la passation du test de recrutement. Pour ce qui est du manuel scolaire, le ministre en charge de l’éducation a précisé que ce problème est déjà résolu suivant les cycles de l’école fondamentale où chaque élève doit avoir un livre, « nous y allons progressivement pour résoudre cette question ».
S’agissant de la question du niveau des élèves qui connaît une baisse, le ministre Havyarimana l’a affirmé. Pour lui, cette situation est due au manque de matériel didactique, d’encadrement de proximité, du surnombre dans les classes dû à la gratuité scolaire qui a des conséquences au niveau de la qualité. « C’est tout un processus pour redresser la situation, et l’accès à l’école est très important et a été résolu mais, nous nous penchons actuellement sur la qualité», a-t-il précisé.
Développer le secteur minier
En ce qui concerne le secteur minier, il s’observe qu’il n’y a pas d’écoles spécialisées dans l’exploitation minière étant donné que ce secteur est la clé du développement du pays. Pour cela, les députés ont voulu savoir les programmes prévus pour promouvoir ce secteur. Face à cette question, M. Havyarimana a indiqué que la faculté de Géologie ou sciences de la Terre existe depuis longtemps à l’Université du Burundi. Depuis 2021, un nouveau programme de Géologie, mines et carrières a été mis en place. Les premiers étudiants vont en deuxième année et vont terminer leurs études l’année prochaine après l’école fondamentale. Trois écoles disposent ce secteur à savoir le LT (Lycée technique) Bubanza, le Lycée technique Kayero et l’Ecole technique de gestion (ETG) Muyinga, avec un effectif de 150 élèves. Il y a aussi la restructuration du programme au niveau universitaire pour que ces élèves puissent continuer leurs études.
Etant donné que ce secteur a beaucoup de facettes, François Havyarimana a aussi précisé que les techniciens existent dans le secteur minier. Ainsi, seize techniciens vont se rendre à l’étranger pour étudier l’exploitation minière.
Atteinte de la Vision 2040 et 2060
Pour atteindre la Vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, ce ministère va mettre en place prochainement un institut de transformation numérique, le secteur de Géologie, mines et carrières dans les écoles secondaires et universitaires, doter chaque commune d’un centre informatique pour enseigner les nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc. Au niveau dudit ministère, il existe des documents de planification qui vont être adaptés à cette vision.
Pour ce qui est de l’apport des écoles d’excellence dans l’atteinte de cette vision, le ministre Havyarimanana a dit que ces écoles permettent d’avoir des élèves intelligents qui seront la pépinière dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, de l’ingénierie, des statistiques, etc. D’autres écoles fournissent plus d’efforts pour être qualifiées d’écoles d’excellence. Aussi, ces élèves qui se sont distingués dans ces secteurs, vont continuer leurs études à l’étranger.
Yvette Irambona