
Marie Chantal Nijimbere a indiqué que la mise en place des zones économiques spéciales (Zes), est devenue un choix de politique économique de bon nombre de pays de tous les continents (Photo : Olivier Nishirimbere)
Les députés se sont réunis, le vendredi 3 janvier 2025, au palais des congrès de Kigobe en séance plénière pour analyser et adopter le projet de loi portant régimes des zones économiques spéciales.
Après avoir présenté ses vœux de nouvel Anaux députés présents dans la séance plénière de ce vendredi 3 janvier 2025, le président de la séance a accordé la parole au ministre en charge du commerce, Marie Chantal Nijimbere pour faire l’exposé des motifs. Mme Nijimbere a d’abord indiqué que la mise en place des zones économiques spéciales (Zes), est devenue un choix de politique économique de bon nombre de pays de tous les continents. Elle a expliqué que cette politique est adoptée par des pays qui veulent accélérer le développement économique et social, assurer une transformation de l’économie et un renforcement de leur souveraineté industrielle.
Une participation au développement économique et social du Burundi en conformité avec la Vision 2040-2060
Au Burundi, les plans de développement au concept des Zes en font un instrument majeur de développement. Le régime des Zes a pour objectif de développer des espaces hybrides, à la fois tournés vers l’exportation mais aussi vers l’import-substitution. Le présent projet de loi a donc pour objet de fixer les règles afférentes à la création des Zes, leur promotion, leur développement, leur gestion ,leur surveillance ainsi que les modalités de recrutement des opérateurs qui s’y installent. Les Zes sont créées pour atteindre quelques objectifs notamment la participation au développement économique et social du Burundi en conformité avec la Vision 2040-2060, la participation à la mise en oeuvre de la politique industrielle, favoriser la diversification des produits d’exportation et mettre en oeuvre les politiques d’import-substitution, établir des pôles de développement et de croissance industrielle, l’agro-industrielle et des services en relation avec le développement de l’économie nationale, introduire l’innovation industrielle, stimuler la recherche et le développement, contribuer au transfert technologique, attirer les investissements étrangers et favoriser le développement de partenariats avec les industries locales notamment les petites et moyennes entreprises, assurer le développement de l’emploi des jeunes, dans le cadre de partenariats avec les investisseurs dans les Zes, favorisant une amélioration significative de la formation dans la production et la transformation des matières et produits sur les segments industriels développés dans les Zes, mettre en place des infrastructures de base essentielles (porte, routes, chemins de fer, bateaux) et industrielles (projets énergétiques et en eau potable, télécommunications et services), proposer des solutions de développement industriels écologiques et durables en conformité avec les objectifs de développement durable et proposer un cadre de gouvernance favorisant la coordination réglementaire et institutionnelle des acteurs publics de nature à faciliter l’opérationnalisation des Zes et implantation des investisseurs nationaux et internationaux.
Des actions sont à mener
Pour arriver à tous ces objectifs, quelques actions sont à mener : il faut fixer les règles de création d’organisation et de fonctionnement des Zes et leurs missions, définir leurs règles de gouvernance, assurer une parfaite coordination entre les divers cadres réglementaires et institutionnels pouvant être impliqués dans le développement des Zes, offrir un environnement des affaires incitatif, transparent et cohérent, en vue d’encourager les investissements privés nationaux et étrangers , générateurs de croissance et d’emplois et d’augmenter le jeu de la concurrence, etc.
Le projet de loi a été adopté à l’unanimité
Après avoir analysé les amendements faits par la commission permanente de la défense et de la sécurité relative à l’analyse du projet de loi portant régime des zones économiques spéciales du Burundi, ont adopté ces amendements à l’unanimité par 107 députés.
Olivier Nishirimbere