
Audace Niyonzima : «Le Burundi s'est engagé à faire du secteur privé le principal moteur du développement et de l'accélération de la croissance économique»
L’Assemblée Nationale s’est réunie le vendredi 2 février 2024, sous l’égide de son président Gelase Daniel Ndabirabe afin d’analyser et adopter le projet de loi portant ratification de l’ accord de don no E2650-Bi pour le financement du projet d’emplois et transformation économique au Burundi entre la République du Burundi et l’Association internationale de développement (IDA).A cet effet,le ministre des Finances, du budget et de la planification économique, Audace Niyonzima, lors de l’exposé des motifs,a indiqué que le montant total du financement proposé est de 100 millions de dollars, dont 20 mnillions de dollars américains proviennent de la fenêtre pour les communautés d’accueil et les réfugies. Ce projet, après l’analyse approfondie, a été adopté à l’unanimité.
«Le Burundi s’est engagé à faire du secteur privé le principal moteur du développement et de l’accélération de la croissance économique, comme indiqué dans le Plan national de développement (PND) 2018-2027 et la nouvelle Vision « Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 » a réitéré le ministre Audace Niyonzima lors de l’ exposé de motif.
Le secteur privé responsable, dynamique et générateur de revenus pour créer la valeur ajoutée
Quant à M.Niyonzima, le gouvernement du Burundi a des objectifs de croissance prioritaires basés sur le développement du secteur privé. Cependant, bien que les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) burundaises fassent état d’une tendance positive en matière de la croissance des revenus, la poursuite des progrès est entravée par des contraintes qui affectent l’accès aux marchés de la compétitivité. Le secteur privé formel est encore petit et peu compétitif et opère dans un environnement commercial faible. Pour consolider sa projectoire de développement, a -t-il dit, le Burundi est en train de se doter d’un nouveau modèle de croissance qui bénéficiera au développement du secteur privé. Alors le Projet pour l’emploi et la transformation économique (Prête) appuiera le développement d’un secteur privé responsable, dynamique et générateur de revenus pour créer la valeur ajoutée et de la croissance économique ainsi que des emplois dans les MPME, qui est l’un des cinq piliers de la strategie opérationnelle du PND. L’accent mis par le projet sur l’autonomisation des femmes entrepreneures contribuera également à la politique nationale du Burundi en matière de genre, de même que l’inclusion des réfiugiés et des communautés d’accueil.
Pour ce projet, le montant total du financement proposé est de 100 millions de dollars, dont 20 mnillions de dollars américains proviennent de la Fenêtre pour les communautéês d’accueil et les réfugiés. Ce budget est réparti entre les différentes composantes de la manière suivante. Notamment, 48 millions de dollars étaient proposés de financer dans l’amélioration de l’accès des micros, petites et moyennes entreprises aux marchés et développement de chaînes de valeur. Pour l’inclusion financière et accès durable au financement pour les MPME , le montant proposé pour le financement est de 35 millions de dollars. M.Niyonzima a signalé qu’ un montant de douze millions cent mille de dollars serait utilisé dans le renforcement de l’environnement des affaires favorable et durable et soutien au climat d’investissement et en fin quatre millions cinq cent mille seraient utilisés pour la gestion de dollars.
Après l’exposé des motifs, les parlementaires ont adressé des questions au ministre des Finances, du budget et de la planification économique. Sur la question des projets qui ont été financé par l’ Ida depuis 2015, M. Niyonzima a répondu que depuis 2015, dix -sept projets financés par Ida, sont en cours d’exécution. Il s’agit notamment du Projet hydraulique de Jiji Mulembwe, Projet de développement local pour l’emploi PDLE, projet d’amélioration de la nutrition maternelle et infantile (Nkuriza), Projet de développement communautaire intégré au Burundi (Prodeci Turikumwe), etc. Les députés ont posé la question si les réfugiés ont l’autorisation légale d’exercer ou pratiquer des activités commerciales et d’exécuter des projets. M.Niyonzima, s’exprimant à ce sujet, il a signalé que les réfugiés concernés par ce don, ceux qui ont déjà eu les documents de circulation ou de vivre dans des villes, mais ne sont pas des réfugiés ou des placés qui vivent dans dé camps. Il est noté qu’ après l’analyse approfondie ce projet de loi a été adopté à l’unanimité.
Appolinaire Ndikuriyo