Le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), Sixte Vigny Nimuraba a présenté, le lundi 19 février 2024, le rapport annuel des réalisations de cette commission pour l’exercice 2023 devant les élus du peuple à l’Assemblée nationale. La séance plénière a été dirigée par le président de la chambre basse du Parlement burundais, Gélase Daniel Ndabirabe.
Le rapport des réalisations de la CNIDH a porté sur les trois missions de la CNIDH à savoir la protection, la promotion des droits de l’Homme et le rôle consultatif auprès des institutions. La CNIDH a analysé la situation qui a prévalu dans les domaines socio-économique, sécuritaire, politique et judiciaire au cours de l’année 2023. Selon M. Nimuraba, durant cette période, la commission a recu 761 dossiers de plaintes. Parmi ces derniers, 604 ont été jugés recevables et 157 rejetés car ils ne relevaient pas de la compétence de la CNIDH ou étaient infondés. Environ 57,42% des dossiers ont été résolus et cloturés au moment où le reste est en cours d’analyse.
Durant l’année 2023, 1 327 prisons libérées sur proposition de la CNIDH
Parmi les réalisations, il y a également 355 visites improvisées et avisées effectuées dans différentes prisons du pays. D’après M. Nimuraba, le constat est qu’il y avait une surpopulation carcérale dans certaines prisons surtout au niveau des prisons provinciales. Lors des visites, la CNIDH a rencontré 4 714 prisonniers. Parmi ces derniers, 1 327 dont 147 femmes, soit 28,15%, ont été relâchés sur proposition de la CNIDH du fait que leur l’incarcération n’avait pas respecté la loi.
Parmi les recommandations de la CNIDH figure la proposition de l’utilisation de TIG ( Travail d’intérêt général) comme peine à de petites infractions, pour réduire la population carcérale. L’autre recommandation est que les prisonniers souffrant des maladies chroniques ou mentales puissent être élargis.
Différentes questions ont été adressées au président de la CNIDH. L’une d’entre elles était de savoir les actions à mener pour désengorger les maisons carcérales. M. Nimuraba a répondu que l’une des solutions adéquates est le respect scrupuleux de la loi par tous les concernés.
Le président de l’Assemblée nationale a pris acte du rapport donné et l’a apprécié en général tant pour la forme que pour le fond.
Claude Hakizimana