Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis, le vendredi 12 septembre 2025, dans la salle des conférences de Kigobe, en séance plénière pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la république du Burundi de l’accord de prêt pour le projet d’aménagement de la route nationale no16 (RN16/Phase II) Mutambara-Bururi et Kibaya-Mweya entre le gouvernement de la république du Burundi et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). Dans l’exposé des motifs faits par le ministre en charge des infrastructures, Jean Claude Nzobaneza, il a rappelé que la RN16 (Mutambara-Bururi-Mweya) relie le Sud du Burundi, sur le littoral du Lac Tanganyika au Centre du pays (à Mweya), entrée de Gitega qui s’étant sur un linéaire de 106.7 km.

Le projet présente beaucoup d’avantages
« Afin d’assurer la fluidité et l’exploitation de cette route et permettre la mise en valeur des investissements réalisés avec le prêt du tronçon au milieu (Bururi-Kibaya), il a été jugé impératif que les deux tronçons en mauvais état soient aménagés. L’aménagement de la totalité de cette route contribuera à faire du Burundi une plateforme d’échanges commerciaux entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est. Ça permettra aussi au pays de consolider sa vocation de pays de transit et d’échanges et par conséquent accroître le poids du pays dans son environnement », a fait savoir M. Nzobaneza en indiquant que l’aménagement de la totalité de cette route permettra de créer une liaison routière permanente, praticable en toute saison, en vue de désenclaver les régions traversées, réduire le temps de parcours qui est, pour le moment, de plus de trois heures, à une heure trente minutes après son aménagement total ; réduire, de façon significative, les coûts d’exploitation des véhicules ainsi que les coûts de transport. Ceci va également améliorer les conditions de vie des populations des zones d’influence directe et élargie de cette route par une meilleure accessibilité aux services de base, notamment, la santé, l’éducation, etc. mieux fructifier et mettre en valeur les investissements réalisés dans le cadre de la phase 1.
Il a informé que c’est dans cette perspective que le gouvernement du Burundi a approché la Badea et le Fonds saoudien de développement (FSD) pour contracter un prêt, afin d’aménager ces tronçons. Dans le cadre de ce projet, le gouvernement du Burundi et la Badea ont décidé de conclure un accord de prêt de soixante millions de dollars américain pour l’aménagement de ces tronçons.
Des questions des députés répondues
Sur la question de savoir pourquoi les activités exécutées par l’Agence routière du Burundi (ARB), traînent ou s’arrêtent parfois à mi-parcours, le ministre Nzobaneza a fait savoir que tout cela est dû aux études, soit mal faites en amont, soit non actualisées suite à de longs processus jusqu’au démarrage effectif des travaux et cela entraîne des déficits de budget. Mais, pour le présent projet, M. Nzobaneza fait savoir qu’il entre dans la continuité de l’aménagement du tronçon Bururi-Gakuba-Ndava-Kibaya- constituant le lot 1 dont 34,7 km du contrat initial (tronçon Bururi-Ndava) achevé et 13 km (tronçon Ndava-Kibaya) qui a été aménagé avec le reliquat dégagé sur l’exécution des 34,7 km.
« Pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs de commencer le projet des études anciennes, l’ARB a demandé à ce qu’avant le lancement de l’appel d’offres pour ce projet, il y ait une actualisation des études, à l’issu de laquelle sortira un dossier d’appel d’offres actualisé. Le dossier d’appel d’offres actualisé sera fait par le bureau d’études qui va être recruté pour assurer la mission de contrôle et de surveillance des travaux », a-t-il expliqué.
Les travaux rentrant dans le cadre de ce projet seront exécutés dans un délai de 36 mois.
Olivier Nishirimbere