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Les recommandations de l'Assemblée nationale à l'endroit de la CNIDH ont été exécutées. (Photo: Donathe Ndayisenga)
Les députés se sont réunis, le mercredi 19 février 2025, en séance plénière dirigée par Gélase Daniel Ndabirabe président de l’Assemblée nationale. L’objectif est d’échanger et apporter de commentaires enrichissants sur le rapport relatif au suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Assemblée nationale et de la Cour des Comptes par certains ministères et la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH). Le susdit rapport a été présenté par Jocky Chantal Nkurunziza, présidente de la commission permanente ayant l’agriculture dans ses attributions. Un autre rapport présenté par Rédempteur Gahitira, président de la commission permanente ayant les finances dans ses attributions concerne une note sur le plan national de développement du Burundi 2018-2027 révisé et son plan d’actions prioritaires 2023-2027, ainsi que le rapport annuel de la Banque de la république du Burundi (BRB) exercice 2023.
Le premier travail concerne la vérification de l’état de la mise en œuvre des quatre recommandations émises par l’Assemblée nationale à l’endroit de la CNIDH. La commission saisie a constaté que la mise en œuvre de ces dernières s’évalue à 50%. Et pour 42 recommandations émises à la CNIDH par la Cour des comptes, 20 ont été mises en œuvre complètement soit 47,61%. Trois à 7,15% et 19 recommandations n’ont pas été mises en œuvre soit 45,24% non exécutées tel que recommandées. Ces lacunes se retrouvent surtout dans la gestion par les services financiers mais également sur le personnel de la CNIDH. A ce niveau, les députés ont interpellé les concernés à revoir la loi qui les régit et leur mission afin de l’accomplir convenablement. Cela leur permettra de bien trouver les solutions aux manquements relevés.
Pour le plan national de développement du Burundi 2018-2027 révisé et son plan d’actions prioritaires 2023-2027, les commentaires et les suggestions des députés se sont focalisés sur les piliers de la vision 2040-2060. Là, ils ont principalement recommandé aux institutions habilitées de revoir si les écrits se réalisent en actions et redoubler d’efforts pour réaliser leurs rêves.
L’an 2023 couronné de succès pour la BRB malgré les défis
Le rapport passe en revue l’évolution de l’activité économique internationale et régionale, la conjoncture économique et financière du Burundi ainsi que les activités relatives aux missions de la banque, réalisées aux cours de l’année 2023. « La croissance économique mondiale est resté lente dans un contexte de taux d’intérêts élevés et des tensions géopolitiques persistants. La croissance du PIB mondial a ralenti à 3,3% en 2023 contre 3,5% en 2022 », a souligné Gahitira.
L’inflation mondiale a poursuivi sa tendance baissière en 2023, s’établissant à 6,8% contre 8,7% en 2022, a-t-il démontré. Au niveau de la conjoncture économique et financière du Burundi, l’activité économique s’est accélérée à 3,3% en 2023 contre 2,2% en 2022. L’inflation globale a augmenté, s’établissant de 27,1% contre 18,9% en 2022, en liaison avec la hausse importante de l’inflation alimentaire et dans une moindre mesure de l’inflation non alimentaire, a-t-il exemplifié. Pour le secteur extérieur, le solde du compte courant est demeuré relativement stable à 14,0% contre 13,7% pour cent en 2022. Concernant les principaux indicateurs de solidité du secteur bancaire, a-t-il indiqué, les fonds propres de base se sont accrus de 20,3 en fin du décembre 2023, atteignant 835,7 contre 694,6 milliards de Bif à la fin du même mois de 2022. Au contraire, le ratio de solvabilité globale a baissé à 19,3% contre 20,4% en 2022.
Donathe Ndayisenga