Lors de la présentation des motifs du projet de loi des finances pour l’ exercice 2025-2026, par le ministre des Finances, du budget et de la planification économique, Nestor Ntahontuye, à l’Assemblée nationale, le vendredi 2 mai 2025, les parlementaires ont adressé certaines questions, à l’invité du jour, liées à la hausse du prix des documents de voyage et la raison de ne pas trouver la BRB sur la liste des sociétés à participation publique.

Le ministre ayant les finances dans ses attributions a annoncé que dès cette l’année budgétaire 2025-2026, les prix des documents de voyage vont être revus à la hausse. Le passeport ordinaire qui coûtait 235 000 FBu son prix est désormais de 300 000 FBu, le laissez-passer passe de 30 000FBu à 50 000FBu et le CEPGL de 18 000 FBu à 30 000FBu.
Les élus du peuple ont soulevé leurs inquiétudes liées à cette flambée du prix desdits documents, disant qu’elle peut limiter une partie de la population qui en a besoin. Face à cette situation, M. Ntahontuye les a tranquillisés. « Si les citoyens sont actuellement capables de demander les documents de voyage, ils seront également capables de s’adapter aux nouveaux prix car, dit-il, la plupart de ces documents sont demandés par ceux qui veulent voyager pour aller gagner de l’argent, ce qui ne peut pas les freiner à acheter ces documents aux prix fixés », a-t-il souligné.
Les parlementaires ont en outre demandé la raison qui empêche la Banque de la république du Burundi (institution financière publique qui réalise des revenus suite à ses opérations financières) de ne pas figurer sur la liste des sociétés à participation publique. M. Ntahontuye a répondu que la BRB, dénommée la Banque centrale, est une institution publique nationale dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie administrative et financière. Elle n’est pas soumise à l’enregistrement au registre de commerce, ni aux lois et règlements concernant la comptabilité publique et les marchés publics, a-t-il indiqué
Croissance économique de 4,6 % en 2025-2026 contre 3,9% estimée en exercice précédent
Après avoir exposé les motifs du projet de loi pour l’exercice 2025-2026, le ministre en charge des financés a informé que les prévisions budgétaires de cet exercice sont établies sur base d’une prévision de la croissance économique de 4,6 % en 2025-2026 contre 3,9% estimée en exercice précédente et de 5,6% en 2026-2027.
Pour lui, cette reprise de croissance est imputable aux mesures prises par le gouvernement visant la relance de l’économie à travers la poursuite des grands programmes et projets dans le cadre de la mise en œuvre du plan national du développement révisé tels que la généralisation et l’intensification de la production agricole irriguée, la poursuite de la diversification des produits d’exportation, hausse progressive de la production des minerais, construction du chemin de fer, etc.
Rappelons que les dépenses totales de l’état sont de 5 227,06 milliards de Francs Burundais et le déficit global de loi de finances 2025-2026 s’élève à 436,95 milliards de Francs Burundais. Pour couvrir les besoins des financements de l’exercice 2025-2026, d’après M. Ntahontuye, il est demandé des emprunts extérieurs et intérieurs.
Anne Bella Irakoze (Stagiaire)