Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, les députés se sont réunis en séance plénière, le samedi 19 novembre 2022. C’était pour analyser et adopter deux projets de loi, portant successivement ratification par la république du Burundi, de l’accord de don entre le Burundi et le Fonds international de développement agricole (Fida) relatif au Projet d’intensification de la production agricole et la réduction de la vulnérabilité, et ratification par la république du Burundi de l’Accord de don entre le Burundi et l’Association internationale de développement (Ida) en faveur du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (Pafen) signé à Bujumbura le 1er novembre 2022.
Dans son exposé des motifs, le ministre ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions, Sanctus Niragira a fait savoir que le but dudit projet est d’assurer la sécurité alimentaire durable, la croissance économique et l’amélioration des revenus de la population notamment par la mobilisation des ressources financières nécessaires.
M. Niragira a informé que le projet PIPARV-B intervient actuellement dans cinq provinces à savoir Gitega, Karusi, Kayanza, Ngozi et Muyinga autour de trois différentes composantes. Il s’agit de l’aménagement intégré des territoires, le développement des coopératives et la coordination, la gestion, le suivi-évaluation et l’appui institutionnel.
Le ministre Niragira a indiqué que le financement total à la conception initiale dudit projet était de 101,7 millions de dollars américains. Mais, par la suite, il a signalé que certains des bailleurs de fonds se sont désistés. D’où un déficit de financement s’élevant à hauteur de quarante millions.
«Pour combler ce gap de financement, le gouvernement du Burundi et le Fida ont collaboré dans la mobilisation de cofinancement. C’est ainsi que le Fida a déjà mobilisé un financement additionnel de dix millions de dollars américains», a mentionné M. Niragira.
Augmenter l’accès à l’Internet à haut débit
La ministre ayant les technologies de l’information et de la communication dans ses attributions, Léocadie Ndacayisaba, a fait savoir que l’objectif du Pafen est d’augmenter l’accès à l’Internet à haut débit, particulièrement pour les populations desservies et d’améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics par voie numérique.
Mme Ndacayisaba a indiqué qu’une attention particulière sera accordée à la réduction de la fracture numérique, en veillant à ce que les communautés rurales du Burundi, les femmes et les filles, ainsi que les groupes vulnérables soient connectés.
Elle a ajouté que l’accent sera mis sur les personnes handicapées, les groupes autochtones et les communautés rurales particulièrement touchées par les chocs climatiques, qui sont confrontés à des obstacles plus importants en matière d’accès et qui pourraient bénéficier des services numériques clés plus étendus.
« Le projet cherchera à créer un gouvernement numériquement actif en finançant les facilitateurs numériques transversaux qui peuvent stimuler la capacité de prestation de services publics numériques par le biais de prestation résiliente et des plateformes publiques numériques », a souligné Mme Ndacayisaba.
Avit Ndayiragije