Le jeudi 2 septembre 2021, sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, les députés réunis en séance plénière ont posé des questions au ministre des Finances, du budget et de la planification économique. Le ministre Domitien Ndihokubwayo a répondu aux questions des députés sur la gestion immédiate post-récolte du maïs, volet financier.
Après les réponses récemment données par le ministre en charge de l’agriculture sur la campagne d’achat, de collecte et de stockage du surplus de la culture du maïs, le ministre en charge des finances était l’invité à la chambre basse du parlement pour éclairer le volet financier de cette campagne surtout en ce qui concerne la gestion immédiate post-récolte du maïs. Les députés ont relevé certaines inquiétudes concernant notamment le retard lié à l’importation du matériel, les défis liés à l’insuffisance des centres de collecte, le budget alloué aux opérations et sa gestion ainsi que les avantages attendus.
Le ministre en charge des finances, Domitien Ndihokubwayo, a tranquillisé les débutés en faisant savoir que tous les défis qui se sont manifestés auparavant ont été analysés et levés. Il a fait savoir que certains défis ont été observés par le fait que le projet était nouveau mais que l’expérience déjà vécu a entraîné des changements positifs pour surmonter les défis de la prochaine collecte.
Quant au budget alloué au projet, M. Ndihokubwayo a fait savoir qu’il s’agit plutôt d’un crédit de trente quatre milliards francs burundais contractés auprès de la Banque de la République du Burundi qui sera remboursé avec intérêt de 2%. Cette somme sera gérée au niveau de l’Agence nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (Anagessa). Il a ajouté que plus de quatorze mille tonnes de maïs ont été stockées. Comme de nouveaux hangars ont été insuffisants dans certaines localités pour contenir les quantités collectées, il a indiqué que les hangars de stockage seront établis en fonction de la production, car toutes les régions n’ont pas de produits de la même façon.
Le prix de vente et les avantages
Dans les prévisions, le prix de vente par kg sera de plus de 820 FBu hors taxe, soit 970 FBu, taxe comprise. Il a ajouté que le prix le plus élevé sera de 1 080 FBu par kg. Parlant des avantages à la population consommatrice, Domitien Ndihokubwayo a fait savoir que le prix sera régulier et fixé par le gouvernement et que les consommateurs auront facilement les produits.
Les députés ont voulu savoir si le ministère aurait mené une analyse empirique sur les avantages économiques du projet. M. Ndihokubwayo a indiqué qu’avant la mise en application de ce projet, il y a eu des études qui ont prouvé que lorsque la récolte est surabondante, les agriculteurs gèrent mal le surplus jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans le besoin en demandant l’intervention du gouvernement.
Alors que l’achat de cette culture n’a pas connu de taxe, les députés ont voulu savoir si celle-ci sera récupérée quand le stock sera vendu. Le ministre Ndihokubwayo a répondu qu’au cas où le stock de maïs serait bien vendu, il y aurait lieu de récupérer les taxes. « Tenant compte de la quantité collectée, il est fort évident qu’un seul kg apportera environ 150 FBu de taxe», a-t-il conclu.
Fiacre Nimbona