Sous la présidence du président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis en séance plénière le vendredi 9 juin 2023, au palais des congrès de Kigobe. L’invité du jour était la présidente de la Cour des comptes Générose Kiyago pour présenter les commentaires de cette cour sur le projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat, exercice 2023-2024.
Au cours de la présentation des commentaires, Mme Kiyago a fait savoir que toutes les catégories des recettes ont connu une augmentation au cours de l’exercice budgétaire 2023-2024 par rapport à l’exercice budgétaire 2022-2023. Les causes de ces augmentations sont généralement liées aux nouvelles mesures instituées par la loi des finances 2023-2024. La Cour des comptes a attiré l’attention du parlement sur la nécessité d’être éclairé par le ministère ayant les finances dans ses attributions quant à l’impact chiffré de ces mesures.
Pour ce qui est de l’analyse des dépenses dans l’exercice budgétaire 2023-2024, Mme Kiyago a indiqué que les dépenses de l’Etat sont revues à la hausse par rapport à l’exercice budgétaire 2022-203, soit une augmentation de 68,3%.
La hausse des prévisions courantes est motivée par la poursuite de la politique salariale basée sur la classification des emplois. Les dépenses en capital ont augmenté au cours de l’exercice budgétaire 2023-2024 par rapport à l’exercice budgétaire passé. Ces dépenses ont été affectées, a dit Mme Kiyago, aux différentes rubriques. Il s’agit entre autres la construction du chemin de fer, stock stratégique, construction des buildings administratifs, achat des camions et matériel de transport, etc. Mme Kiyago a fait savoir que ce projet de budget de l’exercice 2023-2024 est déficitaire. Quant à l’analyse de sa structure, Mme Kiyago a indiqué que certains documents exigés par la loi des finances n’ont pas été annexés.
Après la présentation des commentaires, les députés ont posé des questions pour de clarté. Les députés ont cherché à connaître certaines des mesures prises par le gouvernement pour pouvoir combler le déficit budgétaire. Mme Kiyago a cité notamment l’augmentation des taxes sur le tabac, taxes spécifiques des messagers des téléphones mobiles, augmentation des prix alloués aux plaques d’immatriculation où le prix d’immatriculation pour les véhicules va passer de 40 000 fbu à 100 000 fbu et pour la moto, le prix va passer de 25 000fbu à 50 000 fbu.
Martin karabagegav