
Ce projet de loi a été adopté par les députés présents
Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis le jeudi 27 octobre 2022 en séance plénière, pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la république du Burundi de la Charte africaine de la jeunesse(CAJ). Il a été adopté à 100%.
« Le Burundi a déjà ratifié plusieurs conventions qui ont apporté du bien pour le pays. La ratification également de la Charte africaine de la jeunesse apportera, elle aussi, du bien à la Nation. Elle permettra sans doute à nos jeunes d’avoir des opportunités de visiter d’autres jeunes et d’échanger des expériences dans tous les domaines, afin de mettre ensemble leurs talents et leurs forces pour la paix, la sécurité et le développement durable et inclusif », a souligné François Havyarimana, ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique dans son exposé des motifs.
La Charte africaine de la jeunesse est à juste titre considérée comme un moyen d’autonomisation, de responsabilisation des jeunes à tous les niveaux dans les Etats africains. Elle a été adoptée au Sommet des chefs d’Etat à Banjul (Gambie), le 7 juillet 2006, et mise en œuvre le 8 août 2009. Jusqu’à présent, trente-neuf (39) des cinquante-cinq (55) pays Etats membres africains ont déjà ratifié la Charte et quarante-trois (43) l’ont déjà signé.
Opportunités d’emploi et de scolarité
S’agissant de la question des députés de savoir pourquoi le Burundi a attendu 16 ans (2006-2022) pour lancer la procédure de ratification de cette Charte, le ministre en charge de l’Education nationale a donné des éclaircissements. Après la restauration de la stabilité dans plusieurs secteurs de la vie nationale, conscient de l’importance numérique de la jeunesse qui constitue, plus de 60% de la population, le Burundi a pris l’engagement de développer des projets et programmes prenant en considération la jeunesse. Cette dernière figure parmi les six grandes priorités pour la période de 2020-2027.
Pour ce qui est des opportunités dont les jeunes Burundais vont bénéficier, une fois la Charte ratifiée par le Burundi, le ministre Havyarimana a précisé que la mobilité des jeunes burundais surtout, pour les opportunités d’emploi et de scolarité dans les pays africains ayant ratifié cette Charte sera facile. La ratification de cette Charte ne viendra que renforcer le rôle et la participation des jeunes dans la prise de décisions qui les concernent.
Après les amendements de forme et de fond, 96 députés présents, c’est-à-dire 93 présents et 3 procurations, ont adopté à 100% ce projet de loi. Il y a eu également adoption des amendements du Sénat sur le projet de loi portant statut des officiers de la FDNB, et celui portant statut des sous-officiers de la FDNB.
Yvette Irambona