
M. Butore: "Malgré le bilan de l'exercice 2021 très satisfaisant, le secteur présente aussi des faiblesses auxquels il faudrait concentrer d'efforts pour relever le défi"
Le secrétaire général de l’Agence de régulation et de contrôle des assurances (Arca) Joseph Butore a procédé, le vendredi 23 décembre 2022, à la présentation du rapport annuel du secteur des assurances de l’exercice 2021. Il a signalé qu’avec l’année 2021, le chiffre d’affaires global est passé de 40, 6 milliards FBu à 75,5 milliards FBu sur les cinq dernières années, soit une croissance moyenne annuelle de 16,8%.
Comme l’a précisé M. Butore, le nombre d’acteurs qui opèrent dans le secteur burundais des assurances augmentent d’une année à l’autre. Parmi ces acteurs, les principaux sont les entreprises d’assurances et les intermédiaires d’assurances. « L’année 2021 a vu la création de deux nouvelles sociétés d’assurances dont une en assurances générales et une autre en assurance vie. Ce qui a porté le total à 17 compagnies d’assurances agréées », a-t-il ajouté.
Suite à cette concurrence déclenchée par l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, a poursuivi M. Butore, le chiffre d’affaires global affiche une croissance moyenne annuelle forte et soutenue de 16,8% sur les cinq dernières années. Il est donc passé de 40,6 milliards FBu en 2017 à 75,5 milliards FBu en 2021. Il est à signaler que la branche d’assurance vie affiche une croissance plus accélérée de 23,4% du taux de croissance annuel moyen entre 2017 et 2021 que celle des activités Non Vie qui s’évalue à 12,5%.
Comme continue à l’expliquer le secrétaire général de l’Arca, les analyses ont mis en exergue que la contribution des assurances dans le PIB continue d’augmenter grâce au rythme de progression du chiffre d’affaires qui a été plus élevé que celui du PIB sur les trois derniers exercices. Ainsi, précise-t-il, le taux de pénétration s’évalue à 1,01% à la fin de l’exercice 2021 contre 0,93% et 0,87% pour les exercices 2020 et 2019 respectivement.
Malgré le bilan de l’exercice 2021 très satisfaisant, M. Butore précise que le secteur présente aussi des faiblesses auxquelles il faudrait concentrer plus d’efforts pour relever le défi. Il s’agit notamment de la faible commercialisation de certains produits obligatoires, la faible participation des courtiers en assurances vie, les charges de gestion énormes qui occasionnent des pertes techniques ainsi que les créances sur les assurés et agents qui immobilisent une importante partie du chiffre d’affaires.
Eric Sabumukama