Le Directeur général de l’Anagessa (Agence nationale de gestion des stocks stratégiques alimentaires), Olivier Bitegimana, a récemment effectué une visite d’inspection des stocks de maïs dans la commune Gitega. Lors de cette visite, il a tenu à rassurer l’opinion publique sur la qualité des réserves de maïs stockées dans les entrepôts de l’agence, contredisant ainsi certaines informations erronées diffusées sur les réseaux sociaux.
Contrairement aux rumeurs qui faisaient état de maïs avarié, Olivier Bitegimana a précisé que les graines stockées par l’Anagessa sont en bon état. Le stock en question, jugé non conforme, appartenait à un certain Léonidas Ntakarutimana et avait été refusé par l’agence. Cette clarification vise à dissiper les doutes concernant la qualité des céréales destinées à l’approvisionnement alimentaire de la province.
Les stocks de maïs dans les hangars de l’Anagessa, situés dans différents quartiers de Gitega, sont bien organisés et conformes aux standards de conservation. Le Directeur général de l’Anagessa a fourni des détails précis sur les quantités entreposées signalant que dans le quartier Yoba, 1 100 tonnes de maïs sont actuellement stockées dans les entrepôts. Dans les entrepôts situés au quartier Rutonde, 1 566 tonnes supplémentaires de maïs y sont également conservées.
Au total, a-t-il précisé, la province de Gitega dispose, dans ces deux entrepôts, 2 666 tonnes de maïs, prêtes à être distribuées en cas de besoin dans le cadre de la gestion des stocks stratégiques alimentaires.
Un entretien des stocks fragilisé par une main-d’œuvre insuffisante
L’ Anagessa joue un rôle central dans la gestion des réserves alimentaires au Burundi en s’assurant que des quantités suffisantes de produits de base, notamment le maïs, soient disponibles pour répondre aux besoins en nourriture des populations, surtout en période de soudure ou de pénurie. Cependant, cette mission cruciale est entravée par plusieurs défis, dont l’un des plus préoccupants est le manque de main-d’œuvre qualifiée et suffisante pour assurer un entretien adéquat des stocks comme l’a laissé entendre Olivier Bitegimana. Il a reconnu que l’insuffisance du personnel représente un obstacle majeur à l’optimisation de la gestion des stocks alimentaires. Ce manque de ressources humaines qualifiées affecte directement les capacités de l’agence à garantir des conditions de stockage optimales, qui sont essentielles pour préserver la qualité des produits alimentaires comme le maïs.
Sans un nombre suffisant d’agents qualifiés pour surveiller et entretenir régulièrement les entrepôts, plusieurs risques pourraient surgir. Il s’agit notamment de la détérioration des stocks, des problèmes d’infestation ainsi que ceux de rotation des stocks
Amédée Habimana