L’ambassade des Pays-Bas au Burundi encourage et soutient les initiatives de la santé sexuelle et reproductive menées par le gouvernement du Burundi, la société civile et les organisations non gouvernementales. Tels sont les propos de l’ambassadrice Lianne Houben, représentant le royaume des Pays-Bas au Burundi, lors du lancement, le 17 mai 2024, des activités de DKT international au Burundi.
«A partir de 2024, nous nous engageons dans un processus dynamique centré sur les besoins des femmes et filles visant une meilleure compréhension des enjeux sociaux et de santé publique liés à la santé sexuelle et reproductive », a indiqué Mme Houben. Elle a également indiqué que « notre approche privilégie l’implication des acteurs locaux et des parties prenantes travaillant dans l’écosystème de la SRMNIA (Santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents) ». Comme indiqué, ces efforts coordonnées visent à améliorer la santé reproductive des femmes, à renforcer l’accès à la contraception et aux soins post-avortement de qualité, ainsi qu’à lutter contre la violence sexuelle.
Mme Houben a rappelé que, dans le domaine de la planification familiale, le Burundi vise à atteindre un taux d’utilisation de contraceptifs de 60% d’ici 2040 et 85% en 2060, conformément à la vision du pays. Et d’ajouter que face à des défis persistants, tels que la fécondité, il est impératif de conjuguer les efforts élevée pour réaliser ces objectifs. La planification familiale est depuis longtemps reconnue comme un moyen essentiel d’améliorer la santé et le bien-être des femmes, de leurs familles et de leur communauté.
Le domaine de la SRMNIA, une des priorités du gouvernement burundais
L’ambassadrice des Pays-Bas au Burundi, se réjouit que la santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents (SRMNIA) demeure l’une des priorités absolues du gouvernement burundais. Toutefois, a regretté Mme Houben, certains défis tels qu’une forte croissance démographique, les décès maternels et néonatals, les grossesses non désirées chez les jeunes et adolescents et un faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes persistent.
La dernière analyse situationnelle (2017-2023) du Programme national de la santé de la reproduction renseigne qu’il y a eu une diminution du taux d’utilisation de contraceptifs (35, 3% à 31,4%). Ajouté à cela, au Burundi, seulement 2,3 % des femmes reçoivent une méthode de planification familiale avant la sortie de la maternité. Pour l’ambassadrice Lianne Houben, ces indicateurs restent d’autant plus préoccupants car le pays continue à faire face à plusieurs défis qui freinent encore la promotion de la santé de la reproduction ainsi que les droits y relatifs.
La Vision du Burundi émergent en 2040 et pays développé en 2060 mentionne comme premier enjeu, une amélioration des conditions et de la qualité de vie de la population avec une croissance démographique soutenable. Il est prévu que le taux de fécondité (moyenne des naissances par femme) passe de l’actuel 5,5 vers 3 en 2040.
Moïse Nkurunziza