Ne pas stigmatiser les malades
L’association Aluma- Burundi à travers son projet d’Accompagnement psycho-social Saint François d’Assise a organisé, le jeudi 30 septembre 2021, un café de presse sur la sensibilisation des parents à éviter la stigmatisation et la discrimination des personnes ayant des problèmes mentaux. Dans les différentes présentations et interventions, les parents ainsi que les journalistes sont invités à sensibiliser la population à lutter contre la prise de drogues et de boissons prohibées qui sont les principales causes de certaines maladies mentales.
« Sensibiliser la population à travers les médias pour qu’elle sache que les maladies mentales sont des maladies comme les autres et qu’elles peuvent attaquer tout le monde. Sensibiliser les parents à faire recours aux centres d’accompagnement psycho-social lorsqu’ils remarquent que leurs enfants présentent des comportements anormaux, tel est l’objectif de ce café de presse » a fait savoir Dr Raïssa Ihorimbere du centre d’accompagnement psycho-social François d’Assise. Dans les interventions des psychologues, ils ont montré que les personnes ayant des problèmes mentaux ont besoin d’amour de la part de leurs proches et de la communauté. Pour ce, il ne faut jamais les rejeter, les pointer du doigt ou les appeler « fou »ou « abasazi ».
Lutter contre la prise de drogues et de boissons prohibées
Selon les données présentées par Dr Ihorimbere, les problèmes mentaux présentés, soit 72% sont liés à la prise des drogues ou boissons prohibées. C’est la raison pour laquelle Albert Mbonerane, représentant légal de l’Association Aluma- Burundi, dans son intervention, a invité les journalistes à aider dans la sensibilisation contre la vente et la prise des drogues et boissons prohibées comme Kanyanga, Umunanasi, Kalibu etc. Comme il est indiqué à l’article 13 de l’ordonnance ministérielle n° 630/894 du 01/6/2020 portant détermination de la liste des substances comme stupéfiants psychotropes, précurseurs et boissons prohibés. Cet article vient d’être actualisé par le ministère en charge de la santé publique pour le bien-être de la santé de la population. « Pour M .Mbonerane , le ministre en charge de la santé publique et celui en charge du commerce devaient légiférer conjointement sur les boissons qui sont actuellement vendues sur le marché burundais . Car, pour lui, la santé de la population surtout celle des jeunes est menacée. Il a donné l’exemple de la boisson « Kalibu ».
Eliane Nduwimana