
M. Bazombanza : « Ce n’est pas certainement la voie militaire qui pourra résoudre la question au Soudan mais la voie politique » (Photo Moïse Nkurunziza)
Le Vice-président de la République du Burundi, Prosper Bazombanza est revenu, dans l’après midi de ce lundi 5 juin 2023, d’une mission de travail, effectuée à Louanda en Angola. Il avait participé au 10ème sommet extraordinaire organisé par la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), sur la paix et la sécurité à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan.
A son arrivée à l’aéroport de Bujumbura, s’adressant à la presse, M. Bazombanza a révélé que deux « grandes » questions ont fait l’objet d’analyse au cours de ce sommet. Il s’agit de la situation sécuritaire en RDC et au Soudan. Concernant la question sécuritaire à l’est de la RDC, Prosper Bazombanza a fait savoir que les chefs d’Etats ont tous soutenu que toutes les composantes perturbatrices de la paix et de la sécurité doivent déposer les armes. Comme indiqué, ce sommet a conclu que les groupes armés exogènes doivent retourner dans leurs pays d’origine. « S’il y a des congolais, le gouvernement de ce pays va s’organiser pour les prendre en charge. Les deux parties doivent respecter intégralement les accords conclus à Louanda en Angola et à Naïrobi au Kenya ». Nous espérons, a-t-il martelé, que cette voix de ces chefs d’Etas sera entendue pour que la situation sécuritaire se renormalise.
Depuis que les pays de la communauté de l’Afrique de l’est, le Burundi compris, se sont mis ensemble pour envoyer des troupes militaires, a noté M. Bazombaza, le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo remerci haut et fort les interventions de ces militaires en insistant particulièrement sur l’action patriotique qui est en train d’être mené par les troupes burundaises.
La voix politique, la seule et unique solution à l’insécurité au Soudan
Concernant le Soudan, il est clair qu’il y a deux mouvements armés qui sont en train de mener la bataille. « Tous sont des soudanais », a rappelé M. Bazombanza. Portant la vision globale des chefs d’Etat ayant participé à ce 10e sommet qui s’est tenu à Louanda, M. Bazombanza est clair. « Ce n’est pas certainement la voie militaire qui pourra résoudre la question au Soudan mais la voie politique. Il faut que les armes cessent et que toutes les composantes soudanaises se mettent ensemble pour étudier comment s’organiser, dans un délai convenu, pour que le peuple lui-même puisse se choisir ses propres dirigeants », a-t-il conclu.
Moïse Nkurunziza