Le jeudi 29 août 2024, sous le haut patronage du ministère ayant la justice dans ses attributions, une conférence-débat des professionnels d’application du droit a été organisée. Toutes les interventions étaient centrées sur le thème principal : « L’éthique et les valeurs bibliques à l’épreuve de la pratique chez les professionnels d’application du droit au Burundi ». Selon le représentant du ministère de la justice, Paul Ndizeye, directeur général de l’organisation judiciaire, cette conférence va contribuer à éveiller la conscience des praticiens du droit à se conformer davantage aux prescrits du guide de déontologie professionnelle des magistrats.
Plusieurs intervenants dans le secteur de la justice, dont l’inspecteur général de la justice; les présidents des tribunaux de Grande instance de Mukaza, Muha et Ntahangwa ; les procureurs près les tribunaux de Grande instance, etc ont pris part à ce débat. Des échanges et des présentations autour de ce thème ont réveillé la conscience des participants. Le représentant du ministère de la justice, Paul Ndizeye, directeur général de l’organisation judiciaire a été clair. Il a précisé que ce thème s’inscrit dans la droite ligne dans le premier objectif de la vision du Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060. « Cet objectif laisse sous-entendre l’amélioration des capacités institutionnelles de l’Etat ». Il précise qu’il y a nécessité de promouvoir la recevabilité des cadres et la rapidité des procédures de l’appareil judiciaire.
En plus, le Plan national de développement du Burundi (2018-2027) positionne la promotion de la justice et la protection des droits humains aux côtés des objectifs de renforcement des institutions et acteurs politiques.
Le représentant légal de l’association « Advocates Burundi », Voix des sans voix, Vianney Niyonkuru indique : « Ce thème découle de l’objet même d’être de notre association qui aspire à l’établissement de la justice équitable, indépendante, impartiale et inclusive rendue avec amour et compassion ».
Citant le Pape François lors de la séance plénière du Conseil pontifical « Justice et paix » 2014, Hermenegilde Coyitungiye, Père supérieur de la communauté de Schoenstatt de Mont sion Gikungu a abondé dans le même sens. Il a rappelé qu’un amour plein de vérité est, en effet, la base sur laquelle on construit la paix qui est aujourd’hui particulièrement désirée et nécessaire pour le bien de tous. « Cette vérité permet de surmonter les injustices et les disparités sociales et économiques, les déséquilibres dans l’accès aux biens collectifs », a martelé Père Coyitungiye. Au cours des échanges, les participants ont été appelés à s’abstenir des cadeaux empoisonnés.
Moise Nkurunziza