De la prise de conscience aux résultats encourageants
Depuis l’accession à la magistrature suprême du président de la République Évariste Ndayishimiye en 2020, le Burundi a amorcé une nouvelle dynamique visant à encourager les fonctionnaires s’investir dans les activités agro-pastorales. Le Chef de l’État a maintes fois insisté sur l’importance de l’autosuffisance alimentaire et de la production agricole comme piliers du développement durable. Dans ce contexte, de nombreux fonctionnaires ont répondu à cet appel en diversifiant leurs sources de revenus grâce à l’agriculture et l’élevage. L’un d’eux, Jean-Pierre Ndayikeza fonctionnaire au ministère en charge de l’éducation, partage son expérience sur son engagement dans l’agro-pastoralisme.
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Dans son témoignage, Jean-Pierre Ndayikeza confie qu’au départ, il était sceptique quant à la possibilité de combiner ses responsabilités liées à son emploi et une activité agro-pastorale. « J’avais toujours pensé que l’agriculture était réservée aux agriculteurs à plein temps, mais avec la flambée des prix et la pression économique, j’ai compris que diversifier mes sources de revenus était une nécessité», explique-t-il. Lui et sa famille ont d’abord commencé par une petite exploitation de maïs et de haricot sur une parcelle familiale. Progressivement, ils ont ajouté l’élevage de poules et porcs, voyant les avantages tant financiers que nutritionnels que cela leur procurait.
Au bout de quelques saisons, M. Ndayikeza a constaté une nette amélioration de son niveau de vie. « Avec les revenus générés par la vente de mes produits agricoles, j’ai pu payer le minerval de mes enfants sans difficultés dans une école privée et améliorer notre alimentation. Aujourd’hui, nous mangeons à notre faim et nous avons même du surplus à vendre », témoigne-t-il avec fierté. Son expérience a également inspiré plusieurs de ses collègues fonctionnaires qui, face à l’incertitude économique, ont commencé à suivre son exemple, a-t-il ajouté.
Le gouvernement burundais accompagne cette dynamique en mettant en place des mesures d’appui telles que la facilitation de l’accès aux engrais, la formation aux techniques agricoles modernes et le renforcement des coopératives agro-pastorales. Jean-Pierre Ndayikeza souligne que ces initiatives sont cruciales pour assurer la durabilité du mouvement. « Si tous les fonctionnaires s’engageaient dans des activités agro-pastorales, nous réduirions notre dépendance aux importations alimentaires et nous contribuerions directement à la prospérité du pays », estime-t-il.
Le témoignage de Jean-Pierre Ndayikeza. Illustre parfaitement la réponse positive de plusieurs des fonctionnaires burundais à l’appel du président Ndayishimiye. Il met en lumière les avantages de cette implication non seulement pour les individus mais aussi pour la nation entière. L’engagement des fonctionnaires dans l’agriculture et l’élevage s’inscrit comme une stratégie efficace pour assurer un développement durable et renforcer l’autonomie économique du Burundi.
Amédée Habimana