Les associations jouent un rôle incontournable dans le développement du pays. Elles apportent des réponses adaptées et durables aux besoins de la population. C’est le cas de l’Association des catalyseurs du développement communautaire (Acadec), qui est en train de former les jeunes adolescents burundais sur la santé sexuelle et reproductive, en vue de bannir les grossesses non désirées, qui causent souvent des abandons scolaires. Comme l’indique Alexandre Nkengurutse, représentant légal de cette association, une telle initiative aura un impact positif sur l’augmentation de la production nationale. C’était lors d’un entretien qu’il nous a accordé le jeudi 21 décembre 2023 à Bujumbura.
Visant la construction d’un Burundi cohérent où l’éducation inclusive est un élément clé du développement, M. Nkengurutse fait savoir que l’Association des catalyseurs du développement communautaire (Acadec) ne ménage aucun effort pour promouvoir la santé des adolescents. Il informe que cette association est en train de donner des formations en rapport avec la santé sexuelle et reproductive aux jeunes adolescents, en vue de bannir les grossesses précoces et non désirées. Une telle initiative pourra réduire considérablement les abandons scolaires. Selon lui, cela aura un impact positif sur l’augmentation de la production nationale car, le Burundi pourra se doter de jeunes intellectuelles aptes à user de leur savoir et de leur savoir-faire pour développer le pays. Il s’agit également, selon M. Nkengurutse, d’une initiative qui pourra freiner la démographie galopante observée actuellement, pour ainsi accélérer l’atteinte de la vision d’émergence et de développement du Burundi, initiée par le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye. Il interpelle tous les Burundais à lutter contre les grossesses non désirées car, ces dernières constituent un obstacle pour le développement économique du pays.
Le non accès à tous les coins du pays constitue un défi majeur
Selon M. Nkengurutse, l’Acadec souhaiterait couvrir tout le pays pour accompagner les jeunes dans leur adolescence. Toutefois, le manque de moyens financiers constitue l’un des défis majeurs pour parvenir à leur objectif. A cet effet, il serait mieux, selon lui, que le gouvernement considère l’apport des organisations locales pour la mise en œuvre effective de la vision d’émergence et de développement du Burundi. Il s’avère aussi nécessaire que l’Etat recense toutes les associations œuvrant dans les domaines sensibles de la vie nationale, pour ensuite renforcer leurs capacités. Il invite l’Etat et les autres bailleurs à disponibiliser des fonds pour cette association, pour qu’elle puisse à son tour accompagner techniquement les Burundais dans la mise en œuvre de la vision 2040 et 2060.
Tharcisse Sibonkomezi