
Le rapport présenté par la CVR est l’essentiel des activités réalisées mais aussi du rapport de qualification des crimes commis en 1972-1973 au Burundi
Le Vice-président de la République Prosper Bazombanza a reçu en audience le Bureau exécutif de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) le vendredi 28 janvier 2022. Le Bureau exécutif de la CVR venait lui remettre solennellement le rapport d’étape, exercice 2021 et solliciter la contribution des institutions de la République.
« Nous voulions lui présenter solennellement le rapport d’étape, exercice 2021. Un rapport riche d’informations» a fait savoir le président de la Commission vérité et réconciliation (CVR). Il a expliqué qu’il s’agit de l’essentiel des activités réalisées mais aussi du rapport de qualification des crimes commis en 1972-1973 au Burundi.
«Nous avons annoncé publiquement au Vice-président de la République qu’il y a des provinces comme Ngozi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza, Ruyigi, Cankuzo et Rutana dans lesquelles les enquêtes sur 1972 ne sont pas encore terminées. Dans quelques jours, nous allons travailler dans ces provinces pour que de toutes les provinces du pays sortent la réalité de la tragédie de 1972-1973», a indiqué Amb. Ndayicariye. La CVR compte faire également le recensement des personnes assassinées ou disparues durant toutes les crises. «Ce recensement est une obligation de la loi, nous devons le réaliser avec l’appui de l’administration territoriale et de la population. Nous estimons que vers mai-juin 2022, ce recensement sera réalisé», a-t-il dit.
Une vérité qui doit être au service de la réconciliation
En 2022, la CVR va également enquêter sur les tueries de Ntega et Marangara et amorcer celles de 1993. « Cela dépendra des moyens et de l’intensité du travail que nous allons trouver sur terrain. Nous avons demandé au Vice-président de la République de nous accompagner. Il y a nécessité d’un accompagnement politique de l’activité technique de la CVR pour que les Burundais comprennent que cette commission cherche une vérité qui doit être au service de la réconciliation. L’étape de la vérification pose d’autres débats, le pardon, les monuments de la mémoire et de la réconciliation, la réparation, nous devons aborder ces thématiques avec la contribution de toutes les institutions de la République», a mentionné le président de la CVR.
Le Vice-président de la République a félicité la CVR pour le travail accompli. «C’est un rapport d’à peu près 5 000 pages. Nous aurons le temps de tout lire en détail. Nous avons demandé à la CVR chaque fois de tout faire pour que la vérité qui est en train d’être recherchée soit source de cohésion et non source de division surtout pour nos jeunes, d’éviter la globalisation et une forme de victimisation collective et culpabilisation collective.
Grâce Divine Gahimbare