L’Institut des sciences agronomiques du Burundi (Isabu), en collaboration avec la société Fomi et la Direction de la fertilisation des sols (DFS) sont en train de mener des essais d’évaluation de la performance des engrais Organo-minéraux Fomi sur les cultures vivrières et industrielles. Selon les résultats obtenus, les chercheurs recommandent l’utilisation des doses optimales pour augmenter la production agricole de 30%.
Lors d’un atelier organisé le 9 décembre 2021 en vue de présenter les résultats de recherche sur l’engrais organo-minéraux dit Fomi sur les cultures vivrières et industrielles, des recommandations ont été formulée. Les chercheurs ont conclu que l’importance des engrais organo-minéraux va au-delà de l’augmentation du rendement agricole mais aussi ils agissent positivement sur les propriétés physico-chimiques du sol.
Les résultats de recherche montrent les doses optimales par hectare qui augmente la production de plus de 30%. Pour la pomme de terre, la dose de fertilisation 400 kg Fomi imbura et 200 kg Fomi bagara peut remplacer provisoirement la formule classique de fertilisation. Concernant le maïs, la dose de fertilisation 270 kg Fomi imbura et 100 kg Fomi totahaza peut remplacer provisoirement la formule classique de fertilisation. Tandis que pour le riz, la dose de fertilisation 45 kg Fomi imbura et 300kg Fomi totahaza peut remplacer provisoirement la formule classique de fertilisation.
Déterminer des formules d’engrais pour les terres de l’Imbo et Bugesera
Les chercheurs ont recommandé à ce que des recherches soient menées dans le but de déterminer des formules d’engrais pour les terres de l’Imbo et Bugesera qui ne sont pas acides et qui ont une meilleure capacité d’échange cationique CEC en plus d’être facilement irrigables. Mais aussi de mener une étude plus approfondie pour les sols submergés, principalement les sols rizicoles ; mener des recherches sur les techniques de compostage des déchets végétaux,et ménagers , envisager de pousser la technique à l’échelle industrielle des déchets humains ; mener des études sur les arrières effets de l’application des engrais organo-minéraux et sur l’enrichissement de ces engrais en oligo-éléments
Les recommandations évoquent la continuité à étendre les recherches sur les autres cultures vivrières et industrielles et les nouvelles cultures d’importation afin de déterminer leur adaptabilité et la définition des doses de fertilisation. Ils recommandent également de mener des essais de confirmation et des parcelles de démonstration pour les doses disponibles ; de produire les fiches techniques pour mettre au courant les doses à appliquer aux agriculteurs ainsi que d’ajuster la période de paiement des avances par rapport aux nouvelles formules de fertilisation.
Ezéchiel Misigaro