Eloge Niyomwungere en tant que jeune innovateur a participé à la foire d’entrepreneuriat et d’innovation qui s’est déroulé la semaine du 23 au 27 novembre 2021 à Bujumbura. Il souhaite que certains coûts soient allégés pour encourager les initiatives des jeunes en matière entrepreneuriat.
«Nous faisons la transformation du piment en poudre et nous utilisons cette même poudre pour fabriquer les pesticides naturels en vue de protéger les plantes contre les petits insectes ravageurs des plantes», a expliqué Eloge Niyomwungere. Il a souligné que leurs produits sont à 100% naturel, ce qui les distingue des autres pesticides chimiques importés. Il a mentionné que ces produits protègent l’environnement parce qu’ils propulsent les insectes sans les tuer contrairement aux pesticides chimiques. Il s’est réjoui que ces produits naturels soient très productifs. Il a donné l’exemple des plantes qui se développent à travers les fleurs. Chez ces derniers, il a été observé que les fleurs se sont multipliées après avoir utilisé les pesticides naturels fabriqués à base de piment, ce qui augmente la productivité.
M. Niyomwungere a fait savoir que son association travaille avec les agriculteurs à qui elle octroie des graines de piment pour que ce produit soit multiplié. Et, à la récolte, l’association achète les produits chez les agriculteurs au prix convenu. « Actuellement, nous avons une production d’une tonne de piment fraiche par mois», a-t-il indiqué. Les plantations sont à Gatumba tandis que l’unité de transformation est à Buterere.
La vision est d’exporter à l’étranger
Notre interlocuteur a fait savoir que les défis ne manquent pas. «Depuis le début de notre projet, nous avons l’objectif d’exporter notre production dans les autres pays. Pour y arriver, nous avons besoin d’une qualité spécifique pour nos produits, une qualité que nous n’avons pas pu atteindre. Ce qui nous a poussés à chercher d’autres agriculteurs qui peuvent nous permettre d’y arriver», a-t-il indiqué. Il a souligné que ses moyens de production ne lui permettent pas de produire assez pour satisfaire toute la demande. «Nous sommes face à des défis financiers. Bien plus, les machines pour sécher nos produits nous font défaut, il nous faut sécher une grande quantité»,a-t-il dit. Il a déploré qu’au niveau de la certification, il doit payer une somme non négligeable. «Nous démarrons nos initiatives avec un petit capital. Je demande à l’Etat d’alléger certains coûts pour encourager les initiatives des jeunes», a-t-dit.
Grâce-Divine Gahimbare