Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage organise, du 27 au 28 septembre 2021, un atelier national de validation du rapport provisoire de l’étude de faisabilité détaillée pour la mise en place des terrasses progressives et radicales des 10 dernières collines du projet PRRPB (Projet de restauration et de résilience du paysage du Burundi.
Répondre aux préoccupations de dégradation du paysage en amont, en investissant dans le développement de paysages résilients par des efforts de restauration et des pratiques de gestion durable des terres, est l’objectif du PRRPP à travers la mise en place des terrasses progressives et radicales. Cela a été dit par le directeur général de l’Eau au ministère en charge de l’environnement, Félicien Nyorobeka, lors de l’ouverture de l’atelier, le lundi 27 septembre 2021.
Il a indiqué que les problèmes environnementaux ont persisté et s’observent déjà à travers l’érosion, les inondations et leurs multiples conséquences dont la dégradation des terres, la destruction des forêts, la baisse progressive de la fertilité des sols, la dégradation des ressources naturelles ayant un impact sur la biodiversité et les populations humaines. Selon lui, une attention particulière doit donc se faire dans l’objectif de restaurer ces paysages qui constituent une entité à diverses utilisations des terres comme l’agriculture, les activités forestières, la fourniture et distribution d’eau et la conservation de la biodiversité. Et, cela ne se fera qu’avec l’adoption des techniques appropriées à travers la mise en œuvre des mesures de restauration surfaciques dont l’aménagement des terrasses, la conservation des eaux et des sols, l’agroforesterie et la foresterie, la bio-ingénierie des sols, la réhabilitation des ravins, etc.
Une étude menée sur dix collines
La coordinatrice du PRRPB, Odette Kayitesi a fait savoir que la présente étude de faisabilité a été menée sur dix collines dont cinq de la commune Isare en province de Bujumbura et cinq autres de la commune Buhinyuza en province de Muyinga. L’étude s’ajoute à une première phase de l’étude qui avait été faite dans douze autres collines des mêmes communes. Elle a révélé que les mêmes interventions seront faites dans neuf autres collines grâce à un fonds additionnel qui vient d’être approuvé par la Banque mondiale et le gouvernement du Burundi.
Le Burundi est l’un des pays qui s’est engagé à Paris en 2015 dans le cadre de l’Initiative pour la résilience du paysage en Afrique. Le gouvernement doit alors respecter les engagements pris afin de restaurer 1 million d’hectares de terres d’ici 2030.
Eric Mbazumutima