La réunion sur l’analyse de la situation de versement des dividendes à l’Etat par les sociétés à participation publique le mardi 14 septembre 2021 a accordé un temps à l’intervention des participants sur les causes internes de la faillite de ces entreprises. Il s’agit notamment d’un personnel pléthorique.
«Le constat est qu’il y a un pléthore du personnel, ce qui pèse sur la masse salariale de l’entreprise.», a indiqué le directeur général de l’Onatel Privat Kabeba. Par exemple en 2007, la masse salariale était de 5 milliards FBu par mois. Il a reconnu que c’est en 2008 que l’entreprise a commencé à avoir des résultats négatifs. Selon lui, quelques mesures ont été prises pour faire face à ce défi mais le personnel reste élevé, Il est de 424 employés. «Le personnel touche plus de 80% des revenues réalisées. Même si cette situation est là, c’est dû à la trésorerie qui se porte très mal, les recettes ne cessent de diminuer. Depuis la libéralisation du secteur, l’entreprise commence à enregistrer une grande perte. Les années suivantes, l’entreprise n’a pas pu supporter cette concurrence», a-t-il regretté.
Jouer sur la diminution de la masse salariale
M. Kabeba a fait savoir que l’une des recommandations du Conseil d’administration de l’entreprise est de jouer sur la diminution de masse salariale pour relever la santé de l’entreprise. Et, depuis 2017, il est demandé à l’entreprise de ne plus recruter. Le directeur général a souligné qu’actuellement, l’entreprise a un personnel qui n’est pas actualisé suite aux départs en retraite et le niveau des diplômes du personnel.
Charles Ndayiragije de la Socabu a lui aussi, reconnu qu’il y a un défi de management qui est à la base d’une faible production ou une mauvaise utilisation des recettes. Il a mentionné que le personnel pléthorique des entreprises à participation publique est surtout apparent quand on essaie de les comparer aux entreprises du secteur privé. Là où une entreprise publique emploie 3 personnes, l’entreprise privée emploie une seule personne pour le même travail. Nous avons un personnel trois fois plus que dans les entreprises privées, a-t-il dit. Il a également regretté le niveau de formation et de compétence du personnel qui n’est pas toujours à la hauteur des tâches. Il a souligné qu’au niveau de la Socabu, une politique des performances basées sur les résultats est en cours pour contourner ce défi.
Grâce-Divine Gahimbare