En collaboration avec l’administration de la province de Cibitoke, DJ Fanny Television a organisé la compétition Miss Cibitoke, première édition. La phase finale de cette compétition a eu lieu le 7 août 2021 en commune Rugombo. Parmi cinq jeunes filles, c’est Charmène Dushime qui a été couronnée Miss. Dans la mise en application de son projet intitulé «Tous contre l’ignorance », elle va impliquer ses dauphines Ange-Charlène Igiraneza et Blink Irisa , dans la mesure où leurs projets peuvent aussi contribuer à la promotion de la femme en général et de la fille de la province de Cibitoke en particulier.
Dans un entretien nous accordé le vendredi 10 août 2021, Miss Cibitoke a fait savoir que pour participer à cet événement, elle a été inspirée par sa passion surtout pour les jeunes filles et sa foi en leur capacité. «Une compétition Miss, que ce soit Miss Cibitoke ou Miss Burundi, c’est une compétition qui met en valeur la femme. C’est une compétition où, même si tu n’es pas élue, tu apprends, tu as des contacts, tu évolues non seulement mentalement ou physiquement, mais aussi intellectuellement», a-t-elle expliqué.
«Tous contre l’ignorance », son projet
Essayant de défendre son projet, Dushime a voulu éveiller les natifs de la province de Cibitoke à reconnaitre les beautés dont regorge leur province. « Je vais à tout prix lutter contre l’ignorance qui s’affiche dans différents domaines et qui rabaisse notre chère province. Il y a plein d’intellectuels, beaucoup de richesses. Lors de la présentation de ce projet, je me suis focalisée surtout sur le tourisme. Il y a beaucoup de sites touristiques qui, jusqu’ici restent inconnus. A part sa terre cultivable très productive, la province de Cibitoke se dote d’une belle voie routière. Je ne puis m’empêcher de citer les sites touristiques comme le lac Dogodogo, la forêt dite « Kibira » , l’endroit appelé « Ku Mva z’abadagi » qui relate une grande histoire du passé du pays ; des légendes qui proviennent de la province de Cibitoke dont Inamujandi, une femme qui a beaucoup lutté pour notre pays surtout en repoussant les Belges qui voulaient conquérir notre pays. Il y a très peu de gens qui savent qu’une femme a défendu le pays. Mon projet de tourisme va faire découvrir au monde entier les richesses de notre province », a énuméré Dushime.
Intéresser les investisseurs
Dushime a ajouté que dans son projet, elle veut inciter les investisseurs à venir réaliser leurs projets dans cette province. Cette ambassadrice de 21 ans native de la commune Buganda a fait savoir que son élection a été pour elle un grand honneur et une grande joie parce que c’est une touche d’espoir de voir sa province briller. « Je ne m’attends pas seulement à recevoir des sponsors, mais plutôt parce que j’avais la soif de voir ma province natale développée. Mon élection a suscité en moi un sentiment de fierté, d’accomplissement, de soulagement et d’espoir», a-t-elle déclaré.
Gagner en intelligence et en visibilité
Charmène Dushime indique que le but de participer à des événements pareils n’est pas seulement d’avoir une couronne ou gagner de l’argent. « On gagne en intelligence et on crée sa visibilité ; on apprend le bon comportement à adopter en tant que femme; on est éduquée à être une femme digne de ce nom. On nous apprend à avoir confiance en nous-mêmes et ça c’est une chose clé pour prospérer dans la vie. Bref, ça nous ouvre des portes pour beaucoup d’autres opportunités», rassure-t-elle.
Des attentes positives
Mlle Dushime fait savoir que la population de Cibitoke peut s’attendre à une province beaucoup plus mise en valeur pour ses beautés. Elle prie pour qu’un jour, le président de la République aille visiter les réalisations qui font la fierté de la province de Cibitoke. Elle a conclu en disant qu’elle va toujours participer à d’autres compétitions Miss et invite toutes les filles qui n’ont pas encore développé l’esprit de participation à tenter leurs chances et à oser parce que demain, l’expérience acquise peut les aider à réussir dans d’autres compétitions.
Les dauphines Ange-Charlène Igiraneza et Blink Irisa font savoir qu’elles n’ont pas été jalouses de leur concurrente mais qu’elles sont prêtes à travailler en franche collaboration avec elle pour le développement de leur province via leurs projets « Le bien-être de la jeunesse, surtout de la jeune femme, moteur du développement socio-économique du pays» et « No formal education »
Olivier Nishirimbere