La protection sociale est l’ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux, c’est-à-dire aux situations pouvant provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses comme la vieillesse, la maladie, l’invalidité, etc. Un document de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) nous en dit plus.
Pour la FAO, la protection sociale est une série d’interventions ayant pour but de réduire la vulnérabilité et les risques sociaux et économiques, et d’atténuer la pauvreté extrême et les carences. Comme le précise le rapport, la protection sociale englobe trois types de programmes: Assistance sociale, transferts publics en numéraire ou en nature assortis ou non de conditions, ou programmes de travaux publics. Il y a aussi l’assurance sociale comportant les programmes de cotisations couvrant des risques désignés affectant le bien-être ou les revenus des ménages. Sans oublier la protection du marché du travail dans ses allocations chômage, transfert de compétences et formation des travailleurs.
La protection sociale est un aspect essentiel d’une stratégie de réduction de la pauvreté rurale. Il y a quelques années, la protection sociale a contribué à sortir 150 millions de personnes de la pauvreté extrême.
Comme il est démontré, la protection sociale est en mesure de réduire la pauvreté en fournissant directement des revenus ou un soutien à la production; améliorer la sécurité alimentaire en offrant un accès direct et immédiat à une quantité, une qualité et une diversité majeures de nourriture; réduire les stratégies d’adaptation négatives en période de crise et améliorer la capacité des familles et des communautés de répondre et de résister aux catastrophes naturelles et anthropiques, notamment celles liées au changement climatique; permettre aux petits agriculteurs familiaux pauvres de s’engager activement et d’investir dans des activités agricoles plus productives; accroître la productivité, l’employabilité et les revenus des travailleurs en améliorant l’accès à l’éducation et aux services de santé ainsi que la nutrition et enfin favoriser la gestion durable des ressources naturelles.
La protection sociale ne se réfère pas seulement au développement social mais contribue également à la transformation économique, en améliorant le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres et en dopant la croissance économique en stimulant la demande de nourriture et d’autres biens et services. En reliant les bénéficiaires de la protection sociale avec des services de formation agricole, des programmes de subventions d’intrants et d’épargne, il est possible d’optimiser l’impact des interventions de protection sociale et de permettre aux pauvres de se sortir durablement de la pauvreté.
Source : Internet
Blandine Niyongere
