Les élus du peuple réunis en séance plénière sous les auspices du président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel, Ndabirabe ont analysé et adopté, le mercredi 24 décembre 2025, le projet de loi portant modification de la loi n°1/12 du 24 juin 2025 relative à la fixation du budget général de l’Etat. L’objectif de la révision de cette loi budgétaire est, entre autres, de faire des ajustements nécessaires en vue d’aligner les dépenses aux recettes réellement attendues et préserver l’équilibre budgétaire soutenable.

Le ministre en charge des finances, Alain Ndikumana, qui a présenté les motifs du projet de loi des finances rectificative a détaillé différents facteurs en faveur de cette révision notamment la mise en œuvre de la réforme administrative visant la décentralisation et la déconcentration des services de l’Etat auprès de la population. « La présente révision budgétaire vise à faire des ajustements nécessaires, en vue d’aligner les dépenses aux recettes réellement attendues et préserver l’équilibre budgétaire soutenable », a indiqué M. Ndikumana.
Les recettes pour le projet de loi budgétaire révisé 2025-2026 passent à 5.004,0 milliards de FBu contre 4 821,8 milliards dans le budget initial, soit une augmentation de 3,8%. Les dépenses s’élèvent à 5.52 milliards contre 5.258,6 milliards, soit une augmentation de 2,1%. Le déficit révisé est de 347,9 milliards contre 436,8 milliards. A noter que les prévisions budgétaires révisées ont été établies en se basant sur la prévision de croissance économique de 4,6% en 2025-2026 contre 4,1% en 2024-2025.
Application de la prudence et discipline budgétaires
Le ministre Ndikumana a précisé qu’avec la restructuration gouvernementale et la réforme administrative décentralisée et déconcentrée ainsi que la réorganisation territoriale, certaines dépenses seront réduites, notamment celles qui étaient liées à la location et à l’entretien des bureaux, les fournitures administratives et techniques et bien d’autres. «La préparation du projet de loi des finances rectificative s’inscrit dans une logique de prudence et de discipline budgétaire tout en garantissant une cohérence globale entre planification stratégique et budgétaire», a-t-il laissé entendre.

Les grandes allocations budgétaires ont été orientées dans des activités prioritaires d’investissement contribuant effectivement à l’opérationnalisation des politiques publiques répondant directement aux besoins des citoyens, a-t-il poursuivi. Les actions prioritaires dans différents ministères concernent, entre autres, le secteur minier, agricole et touristique; la défense et la sécurité; la mise en œuvre de la réforme administrative, la construction des infrastructures publiques et bien d’autres. La mise en place d’une antenne des Publications de presse burundaise (PPB) dans chaque province de l’intérieur est également comptée parmi les actions envisagées au cours de cette année budgétaire.
Après la présentation de l’exposé des motifs, le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, a apprécié les efforts consentis dans l’élaboration de ce projet de loi budgétaire, qui montre des réductions des dépenses ainsi que du déficit. Il a encouragé le ministère en charge des finances à continuer sur cette même lancée surtout dans la mise en œuvre dudit projet de loi.
Au cours de la séance plénière, le ministre Ndikumana a également fourni des éclaircissements aux différentes préoccupations des représentants du peuple.
Claude Hakizimana
