Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a rehaussé de sa présence, le mercredi 17 décembre 2025 à Gitega, les travaux de l’atelier de validation du document de Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc). A cette occasion, le chef de l’Etat a lancé un appel vibrant au changement de mentalité et à l’éradication des pratiques de malversations au sein de toutes les couches de la société.

Cet atelier de haute portée nationale a été organisé par l’Inspection générale de l’Etat et a réuni, du 17 au 18 décembre 2025, les représentants des institutions républicaines, des structures étatiques, des organisations de la société civile, ainsi que les partenaires du système des Nations unies au Burundi. L’objectif était de valider un outil stratégique capable d’endiguer la corruption à l’horizon 2030.
Dans son allocution, le chef de l’Etat a souligné que la persistance de ce fléau justifie la mise en place de mesures de plus en plus rigoureuses. Tout en reconnaissant les efforts passés, il a insisté sur le fait qu’il n’est jamais superflu d’éveiller la conscience collective pour cultiver un esprit patriotique au service de la nation.
« Servir et non se servir »
Le président Ndayishimiye a fustigé le comportement de certains dirigeants qui confondent encore le patrimoine public à leurs biens privés. « Les fonctionnaires de l’Etat doivent se comporter comme des serviteurs et non comme des mercenaires », a-t-il martelé. Il a exhorté chaque responsable, à gérer la chose publique en « bon père de famille », rappelant que l’enrichissement illicite au détriment du peuple, est une trahison envers la patrie.
Pour renforcer la transparence, le chef de l’Etat a instruit les services publics, d’accélérer le processus de digitalisation. Selon lui, la dématérialisation des services et de la gestion des finances publiques constitue le socle de la recevabilité et de la responsabilité, piliers essentiels de la démocratie burundaise.
La nouvelle stratégie (Snlcc) innove par une approche décentralisée. Elle prévoit la mise en place de comités de surveillance depuis le niveau national jusqu’aux collines du pays. Preuve de l’importance capitale accordée à ce dossier, le président de la république a annoncé qu’il présidera, lui-même, le Comité national de suivi, afin de donner l’impulsion nécessaire à l’éradication définitive de ce fléau.
Evariste Ndayishimiye a invité les forces vives de la nation, à respecter scrupuleusement les lois, la richesse nationale et la dignité humaine. Bien que l’année 2025 s’achève, le chef de l’Etat a fixé le cap notamment la mise en œuvre effective de cette stratégie qui doit débuter dès le mois de janvier 2026, marquant ainsi une nouvelle ère de probité pour le Burundi.
Amédée Habimana
