Nombreuses dispositions ne répondent plus adéquatement aux défis actuels
Le Cadre consultatif et décisionnel des organisations des personnes vivant avec le VIH/Sida (CCDP+) a organisé une conférence de presse, le mardi 9 décembre 2025 à Bujumbura, sur un exposé de motif pour l’actualisation de la loi portant protection des personnes vivant avec le VIH/Sida au Burundi. La coordinatrice nationale du CCDP+, Adrienne Munene indique que cette loi est ancienne car, elle a été promulguée le 12 mai 2005, elle mérite donc d’être révisée.

Adrienne Munene précise que cette loi constituerait une avancée importante dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Cependant, le contexte du VIH a évolué, la science a progressé, les normes internationales des droits humains ont été renforcées, les réalités vécues par les personnes vivant avec le VIH ont changé. Mme Munene ajoute que de nombreuses dispositions de la loi actuelle ne répondent plus adéquatement aux défis actuels.
Mme Munene fait aussi savoir que les sanctions qui sont prévues dans cette loi sont dérisoires, par rapport aux crimes. Elle indique que cette loi ne tient pas compte d’autres lois régionales et internationales.
Quant à Dr Joyeuse Nzeyimana, qui travaille à la clinique juridique Safelaw, elle indique qu’ils travaillent en collaboration avec les différents partenaires en mettant l’accent particulier sur les populations les plus vulnérables et sur les violences sexuelles.
Dr Aimé Ndayizeye, directeur du Programme national de lutte contre le Sida indique qu’il y a des avancées significatives dans la protection des personnes vivant avec le VIH/Sida.
Signalons qu’à la fin de la conférence, ils ont formulé des recommandations qui sont,entre autres, l’intégration des autres pathologies dans la lutte contre le VIH, l’implication de tout enjeu, dont la vulgarisation de la loi en cours, le renforcement du rôle et l’implication des médias dans la vulgarisation de la loi en rapport avec le VIH, informer tous les bénéficiaires de l’existence de la clinique juridique, afin qu’ils puissent en bénéficier les services.
Fidèle Hatangimana
