En collaboration avec le consortium Yaga, Cord, Thares, CJP et MM, dans le cadre du projet paix, l’Afrabu (Association des femmes rapatriés du Burundi) a organisé, le mardi 2 décembre 2025 Bujumbura un atelier d’une journée de sensibilisation sur l’impact des violences numériques basées sur le genre dans la consolidation de la paix. Cet atelier est organisé dans le cadre de la campagne mondiale et nationale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes sous le thème:« Unissons-nous pour mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux filles ».

Godelieve Manirakiza, directrice de l’Afrabu a indiqué que le thème retenu pour cette année met en lumière la montée des violences numériques et leurs effets sur la cohésion sociale, la santé mentale et la participation citoyenne. «Ces formes de violences fragilisent la confiance, accentuent les divisions et compromettent les efforts de consolidation de la paix, dans le contexte où persistent la fracture numérique et les inégalités de genres», explique Manirakiza.
Dr Pierre Nkurikiye qui a représenté le Ministère de l’intérieur de développement communautaire et de la sécurité publique a fait savoir que les auteurs des actes de violences numériques basées sur le genre peuvent être punis, soit par le CNC, (Conseil national de la communication) soit par le Code pénal suivant le choix de la victime. « Les sanctions de la CNC sont plus légères envers les auteurs de ces actes. Mais le Code pénal prévoit des sanctions sévères dans ses articles 45 et 46. L’auteur possesseur des vidéos et images à caractère pornographique ou indécent est condamné de 5 à 10 ans de prison ou d’une amande de 20 000 000 à 30 000 000 FBu », explique-t-il.
Abbé Lambert Niragira, professeur à l’université de Ngozi a proposé la vulgarisation de la loi sur la cybercriminalité. « Le pays peut adopter la réglementation nationale dans le continent numérique, la sélection technique de modération et l’algorithme technologique de l’information pour éradiquer les impacts négatifs envers les victimes des violences numériques basées sur le genre», ajoute-t-il. Signalons que dans cet atelier on propose la suppression dans les outils numériques, des images et vidéos qui peuvent conduire la victime à subir les conséquences de toute nature de violences numériques basées sur le genre.
Jean Marie Twagirayezu
