La discrimination des malades mentaux a un impact direct et dévastateur sur eux. Elle peut entraîner l’isolement social, une perte d’estime de soi et une détérioration de la santé mentale. Selon le psychologue, Pierre Claver Njejimana, l’exclusion et le rejet constants exacerbent les symptômes existants et rendre la guérison plus difficile. Cela ressort de l’interview accordée au journal « Le Renouveau du Burundi », le lundi 25 août 2025.

M. Njejimana précise que la discrimination envers les personnes atteintes de maladies mentales est un problème qui a des conséquences profondes et durables sur les individus, les familles et la société dans son ensemble. Souvent perçues comme dangereuses, imprévisibles ou faibles, ces personnes sont confrontées aux obstacles considérables qui entravent leur épanouissement et bien-être.
Les malades mentaux sont confrontés à des défis considérables sur le plan de leur bien-être psychologique. « La discrimination des atteintes des maladies mentales peut entraîner un isolement social, une perte d’estime de soi et une détérioration de la santé mentale. En outre, la discrimination a des répercussions sur la vie quotidienne, notamment en matière d’emploi et de logement car les employeurs hésitent souvent à recruter des personnes ayant des antécédents de maladie mentale, et les propriétaires peuvent refuser de leur louer un logement. Cette exclusion économique et sociale contribue à un cycle de pauvreté et marginalisation, rendant la réintégration dans la société encore plus ardue. », explique-t-il
Traiter les victimes avec dignité et respect
D’après Nestor Nzitonda, représentant légal d’une association intervenant en santé mentale (Mission humanitaire pour la santé, éducation et développement (MIHSED), il indique que les atteintes des maladies mentales sont souvent affligées par des préjugés et stéréotypes qui entravent leur épanouissement et leur inclusion sociale, dit-il. La maladie mentale est une maladie comme tant d’autres et les victimes devront être traités avec dignité et respect
Selon M. Nzitonda, la stigmatisation associée aux troubles mentaux se manifeste de multiples façons, depuis les remarques désobligeantes et jugements hâtifs jusqu’à l’exclusion sociale et la discrimination à l’emploi. Ces préjugés ont des effets sur la vie des personnes concernées, entraînant une diminution de leur estime de soi et un isolement social accru.
Il ajoute qu’il est impératif de lutter contre la discrimination pour promouvoir une société inclusive où les personnes troublées mentalement sont traitées avec dignité et respect et cela passe par une sensibilisation à la réalité des troubles mentaux, une éducation visant à déconstruire les stéréotypes et un engagement à créer des environnements accueillants.
Anne Bella Irakoze