Les terres et autres biens spoliés pendant les crises cycliques qu’a connues le Burundi doivent être remises aux vrais propriétaires. Selon le président de la CVR (Commission vérité et réconciliation), Pierre Claver Ndayicariye, les possesseurs des terres et autres biens spoliés ne sont pas des propriétaires authentiques. Cela a été dit lors de la réunion de sensibilisation et de lancement officiel du volet terres et autres biens dans les missions de la CVR tenue, le mardi 19 août 2025 dans la province de Butanyerera.

Le volet terres et autres biens spoliés pendant les crises cycliques qu’a connues le Burundi est géré désormais par la CVR. Pour M. Ndayicariye, c’est une mission difficile et complexe, mais elle est noble car, elle vient pour décharger les mémoires des victimes. Toutefois, il a signalé que la CVR n’est pas un mécanisme judiciaire, c’est pourquoi, elle n’a pas besoins des avocats comme dans les juridictions classique pour la résolution des litiges concernant les terres et autres biens spoliés. La CVR est une commission chargée d’éclairer la vérité et c’est cette dernière qui va aider dans la réconciliation nationale.
En ce qui concerne les employés de la CVR qui ont été mis dans toutes les provinces et les chefs-lieux des anciennes provinces, le président de la CVR a précisé qu’ils n’ont pas le droit de prendre des décisions. Ils ont plutôt le rôle de recueillir les témoignages, afin de faire des enquêtes nécessaires dans la recherche de la vérité. Après les enquêtes, ils vont les transmettre au siège de la CVR. En principe, les voisins sont les premiers qui détiennent la vérité concernant les terres et autres biens spoliés. C’est pourquoi celui qui détient la vérité concernant un bien spolié, est appelé à dire la vérité.
Les dossiers concernés par les crises cycliques du passé doivent être envoyés à la CVR
M. Ndayicariye a souligné que pour les terres et autres biens spoliés, les possesseurs ne sont pas des propriétaires authentiques. Pour ce, les tribunaux sont appelés à envoyer tous les dossiers concernés par les crises cycliques du passé à la CVR pour que la confusion soit levée et pour que la manipulation de ces dossiers cesse. Aussi, cette commission promet que les dossiers qui ne relèvent pas de sa compétence soient régulièrement transmis à la magistrature.
Le président de la CVR a souligné que la réconciliation est possible, mais elle est conditionnée par les gestes de toute la communauté, de ceux qui détiennent la vérité. C’est pour cette raison que tout un chacun est appelé à contribuer dans la réconciliation nationale et c’est le meilleur moyen de contribuer dans l’atteinte de la Vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. L’administration est appelée à contribuer dans la recherche de la vérité concernant les terres et autres biens spoliés pendant les crises.
M. Ndayicariye a précisé que, pour bien accomplir sa mission, la CVR a besoin d’être soutenue politiquement, matériellement, financièrement et surtout au niveau social. Et la sensibilisation nécessite la contribution de toutes les institutions.
Fidès Ndereyimana