Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida en collaboration avec le ministère ayant l’environnement dans ses attributions et leurs partenaires « one health » (Organisation mondiale de la santé , la FAO, Organisation mondiale de la santé animale), organise du 4 au 9 Août 2025 à Gitega, un atelier de mise en commun des capacités requises du règlement sanitaire international (RSI 2005) et les performances des services vétérinaires (PVS) selon l’approche « Une seule santé ».
Le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, Olivier Nijimbere, fait savoir que l’atelier consiste à l’identification des forces, des faiblesses et des opportunités, afin d’améliorer la coordination intersectorielle et multidisciplinaire dans les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale.

(Photo : Eliane Nduwimana)
« Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme du renforcement de la collaboration intersectorielle à l’interface entre la santé humaine et animale, en réponse aux défis croissants posés par les zoonoses, les menaces et les crises sanitaires émergentes. Il repose sur une méthode interactive et participante conçue pour favoriser le dialogue, l’analyse critique et la construction d’une feuille de route nationale réaliste opérationnelle dont le but ultime consiste à la mise en place de la plateforme « one health » au Burundi. Ce processus est essentiel pour garantir une sécurité sanitaire durable au Burundi.
Pour le délégué du secrétaire permanent au ministère en charge de l’environnement, Desiré Ntakarutimana, le sort des maladies infectieuses à potentiel épidémique constituent une menace majeur pour la santé publique mondiale. Leur caractère zoonétique rend leur contrôle particulièrement complexe comme l’ont illustré certaines maladies comme la grippe aviaires hautement pathogène, la Covid 19, le Mpox, la flambée de la fièvre de Malbour et d’Ebola. Ces événements soulignent l’indissociabilité entre la santé des populations, la santé des animaux et les écosystèmes.
Elaboration du plan national de sécurité sanitaire, parmi les réalisations
Le représentant de l’OMS au Burundi , qui a représenté les partenaires « one health », Crispin Xavier, a indiqué que depuis l’adoption du RSI en 2007, le Burundi a accompli des progrès notables, les variations externes conjointes , l’élaboration du plan national de sécurité sanitaire, la mise en place du Centre d’opérations résilientes de santé publiques (COUSP) et le renforcement du système national des laboratoires. « Ces efforts ont permis d’élaborer des scores globales du RSI au Burundi, passant de 13% en 2018, à 32% en 2023 », souligne-t-il.

(Photo Eliane Nduwimana)
Il ajoute que malgré les progrès réalisés, des défis persistent, comme la coordination multi sectorielle qui reste insuffisante, les ressources humaines et financières limitées, l’absence de la plateforme nationale « one health ».
Cet atelier a été marqué aussi par différentes présentations des experts en matière de la santé humaine et animale.Signalons que plus de 80 participants issus des niveaux national, representant des secteurs de la santé publique, de la santé animale, de l’environnement, de la sécurité, des médias , ONGs et de la société civile, poursuivent l’atelier. Ce dernier va durer 5 jours.
Eliane Nduwimana