Posséder des richesses dans un environnement où les voisins vivent dans la précarité n’est pas une situation idéale. C’est dans ce contexte que le projet « Mbitsa nanje ntere imbere » a été initié, s’inscrivant dans le cadre de la chaîne de valeur. Cela ressort d’un entretien accordé au journal « Le Renouveau du Burundi », par Didace Nizigiyimana, représentant du projet.

M. Nizigiyimana indique que le projet «Mbitsa nanje ntere imbere» s’inscrit dans le cadre de la chaîne de valeur, car être riche à côte des gens pauvres n’est pas agréable. C’est dans cette optique qu’il a commencé à enseigner aux autres les nombreux avantages que l’on peut tirer de l’élevage. Il ajoute que les participants à ce projet ont rapidement compris les bénéfices qu’offre cette activité, notamment en matière de l’obtention du fumier, de revenus financiers, produits laitiers, etc.
« Chaque animal domestique joue un rôle important. Par exemple, lorsqu’une vache ou un autre animal domestique donne naissance, le premier veau ou le premier petit m’appartient, la naissance suivante appartient à l’éleveur. Pour les porcs, nous partageons des porcelets, ce qui permet à chacun de bénéficier équitablement des fruits de l’élevage .Ainsi, ce projet ne se limite pas seulement à l’élevage, mais promeut également une approche solidaire et collaborative » ajoute-t-il.
Il souligne qu’ils rencontrent des défis incluant le manque de ressources suffisantes pour atteindre un plus grand nombre de personnes. De plus, certaines personnes ne prennent pas soin correctement de leurs animaux domestiques. Il ajoute également des cas où des éleveurs vendent des veaux sur le marché, ce qui complique davantage la situation.
Il informe que dans le cadre de la Vision nationale 2040, le Burundi se projette comme un pays émergent, avec l’objectif d’atteindre un statut de pays développé d’ici 2060. Il informe que le projet « Mbitsa nanje ntere imbere » aspire à devenir une organisation non gouvernementale locale, contribuant ainsi au développement communautaire en soutenant l’élevage et en améliorant les conditions de vie des populations.
M. Nizigiyimana a conclu en affirmant que l’élevage représente une véritable clé pour le développement, tant au niveau individuel que national. En plus de générer des revenus et d’améliorer la sécurité alimentaire, l’élevage offre des ressources comme le fumier, qui fertilise les terres agricoles et cette pratique contribue à la durabilité des cultures et l’enrichissement des sols. Il ajoute qu’en investissant dans l’élevage, on peut non seulement améliorer les conditions de vie des individus, mais aussi renforcer l’économie du pays.
Jean Paul Ndayizeye, l’un des bénéficiaires du projet « Mbitsa nanje ntere imbere », souligne que ce dernier permet à de nombreuses personnes d’avoir au moins un animal domestique. Il ajoute que cela contribue considérablement à leur développement, car il facilite l’accès au fumier, au lait des vaches, à la viande, ainsi qu’à des revenus. «Tout cela est rendu possible grâce à l’élevage», conclut-il.
Ange Isaline Duhezagire
(Stagiaire)