Evaluer les défis et opportunités d’investissement
La société financière internationale (IFC) a organisé le mardi 29 avril 2025, un atelier de dissémination des résultats des études approfondies menées dans les secteurs des télécommunications et du numérique au Burundi. Cet atelier qui a regroupé tous les acteurs de l’écosystème autour d’une vision commune a pour objectif d’évaluer les défis et les opportunités d’investissement dans les secteurs des télécommunications et du numérique au Burundi.

«Des efforts et actions concrets sont en train d’être menés dans le but de promouvoir les secteurs de télécommunications et du numérique au Burundi»,Salvador Nshimirimana (Photo Avit Ndayishimiye)
Dans son discours, Salvador Nshimirimana, directeur des infrastructures TIC au ministère en charge de la communication, qui a représenté le ministre de tutelle, a fait savoir que le ministère est en train d’élaborer les textes et lois dans le but de promouvoir le secteur des télécommunications et du numérique au Burundi. M. Nshimirimana a indiqué qu’un fonds de service universel est déjà mis en place dans le but d’appuyer en matière d’équipement les différents organismes ou entreprises œuvrant dans ce secteur. Il a également évoqué les activités du projet Pafen mise en œuvre dans le cadre de la digitalisation des services publics et privés au Burundi tout en mettant un accent particulier sur la promotion du numérique.
«La fibre optique doit être proche de la population et être installée au niveau de toutes les nouvelles quarante-et-deux communes du pays», a ajouté M. Nshimirimana, tout en signalant également l’existence de la connexion starlink, qui donne une connexion internet à haut débit. S’agissant du renforcement du cadre légal et réglementaire en matière des télécommunications, M. Nshimirimana a informé que le nouveau Code de communication électronique et postale va bientôt être promulgué dans le cadre de promouvoir l’investissement dans le secteur des télécommunications.
Le représentant du ministre en charge de la Communication a mentionné que le gouvernement du Burundi doit travailler assidûment avec ses partenaires pour asseoir la promotion de la connectivité dans le but de combler le vide qui s’observe au niveau des localités rurales de tout le pays, tout en s’alignant exactement à la vision du Burundi, pays émergent en 2040, développé en 20260.
Promouvoir l‘économie numérique
Quant à Aissatou Eugenie Sow, représentante pays de IFC-Burundi, elle a indiqué qu’aujourd’hui, seulement 23 % de la population burundaise a accès à l’internet mobile haut débit, et la couverture 3G ne concerne que la moitié du territoire. «Le Burundi dispose d’un potentiel humain exceptionnel et voit émerger de nombreux jeunes entrepreneurs talentueux. Cependant, comme vous le savez, le pays fait face à des défis significatifs en termes de connectivité, de couverture réseau, de coûts d’accès et de cadre réglementaire», a précisé Mme Aissatou, tout en affirmant que l’IFC-Burundi continuera à appuyer le Burundi dans la modernisation de l’économie et de l’intégration du Burundi dans l’économie numérique sous régionale.
Elle a informé que cette évaluation a été réalisée en collaboration avec les autorités, les acteurs du secteur privé, ainsi que les partenaires techniques et financiers, afin d’analyser les contraintes structurelles, d’identifier les leviers de changement et de formuler des recommandations.
Avit Ndayiragije