Le mardi 22 avril 2025 à Gitega, l’association Twitezimbere en collaboration avec le Programme national de santé de la reproduction « PNSR » au sein du ministère en charge de la santé publique et de lutte contre le sida a organisé un atelier de mise en place d’un groupe technique provincial d’échanges « GTE » pour le plaidoyer en santé sexuelle et reproductive et ou la planification familiale dans l’objectif de promouvoir la santé humaine et tenir debout face à la démographie galopante.
Dans son discours d’accueil, le gouverneur de la province de Gitega, Venant Manirambona, a indiqué que le groupe technique provincial pour le plaidoyer en santé sexuelle et reproductive vient à point nommé car, a-t-il, expliqué, le vagabondage sexuel chez les jeunes prévaut actuellement dans la province de Gitega . Cela s’explique par l’achat en grande quantité des pilules du lendemain dans les pharmacies notamment depuis le début de vacances de Pâques. Cela montre que les jeunes, surtout les filles ont peur de grossesses non désirées, ignorant les maladies sexuellement transmissibles en faisant des rapports sexuels non protégés.

Quant Sadique Niyonkuru du PNSR, il a signalé que le groupe technique provincial mis en place sera chargé de voir ce qu’il faut faire pour éradiquer les cas de grosses non désirées ainsi que plaider pour la santé sexuelle et reproductive. Il a montré que la démographie galopante que connaît le Burundi engendre des conséquences sur le développement socio-économique du pays et le niveau de vie de sa population; d’où, dans le cadre de répondre à cette problématique, le gouvernement s’est fixé l’objectif de faire baisser la fécondité de 6 enfants à 3 enfants par femme en 2025.
Partant de cela, le Médecin provincial de la santé en province de Gitega, Salvator Toyi a indiqué que l’enquête de 2017-2018 a montré que les 40% des femmes n’utilisent pas des méthodes contraceptives pour la peur des effets secondaires. En province de Gitega , les causes sont entre autres la faible sensibilisation des prestataires de soins au niveau des structures sanitaires ainsi que le fait que plus de 80% de structures sanitaires sont propres aux églises où la distribution des méthodes contraceptives est prohibée. Il a enfin plaidé pour le partenariat avec les structures sanitaires privées afin de donner ces méthodes à un grand nombre possible.
Aux jeunes, M. Toyi leur a suggéré la promotion de l’abstinence, car a-t-il indiqué, des objets de prévention contre les infections sexuellement transmissibles « IST » peuvent manquer d’un moment à l’autre tenant compte du départ massif des partenaires dans le domaine de la santé.
Eric Sabumukama