L’intelligence artificielle présente à la fois des risques et avantages pour l’apprentissage des étudiants. D’une part, elle peut nuire à leur développement académique, mais d’autre part, elle peut également les aider à approfondir leur compréhension des matières étudiées. Cela ressort lors d’un entretient accordé au journal « Le Renouveau du Burundi » par les étudiants et un professeur de l’université du Burundi, le vendredi 18 avril 2025.
Aminadab Havyarimana, professeur à l’université du Burundi indique que l’intelligence artificielle est capable de répondre à une variété de questions, fournir les informations et aider dans les rédactions de textes. Il a fait savoir que l’utilisation de l’intelligence artificielle exige donc une certaine base de connaissances sur son utilisation et le traitement de l’information générée. Un défi que pose l’intelligence artificielle pour les étudiants est qu’ils peuvent trop se fier à son utilisation et copier les informations et connaissances données pour remettre leurs devoirs alors qu’ils n’ont pas la maitrise requise dans les domaines d’apprentissage. Il ajoute que les étudiants pourront ainsi donner de bonnes réponses mais qu’ils ne peuvent pas défendre eux-mêmes s’ils étaient amenés à faire des exposés sur la matière fournie par l’intelligence artificielle.

(Photo : Ange Isaline Duhezagire/stagiaire)
Alix Iteriteka, étudiante à l’Université, considère l’intelligence artificielle comme un outil d’une grande valeur. Selon elle, cette technologie lui permet de mener des recherches plus rapidement et structurer ses idées de manière efficace. Toutefois, elle exprime également des préoccupations concernant les risques de plagiat, en particulier avec les applications comme chatGPT. Mlle Iteriteka insiste sur l’importance d’utiliser ces outils de manière éthique, en veillant à éviter toute forme de plagiat.
Clarisse Ndayikengurutse, une étudiante en master à l’université du Burundi, indique que certains étudiants exploitent l’intelligence artificielle d’une manière peu constructive. Elle ajoute que ces applications devraient être utilisées comme des outils destinés à faciliter les recherches académiques. Elle attire l’attention sur le fait que, lorsque ces outils sont utilisés de manière inappropriée, les étudiants s’exposent à des risques, notamment le plagiat.
Ange Isaline Duhezagire (Stagiaire)