La délocalisation des parkings des bus de transport en commun allant dans les provinces du Sud qui se trouvait au centre-ville de la capitale économique du pays, vers le marché de Kinindo est effective. Lors de notre descente sur le terrain, le mardi 3 août 2021, c’est-à-dire le deuxième jour de son ouverture, les passagers commencent à s’y habituer.
A notre arrivée au nouveau parking sis au marché de Kinindo, le mardi 3 août 2021, à 9h37, les activités se faisaient comme à l’accoutumée. Des bus des agences de transport en commun vers les provinces du Sud s’y faisaient voir. Les passagers qui s’apprêtaient à prendre les bus étaient visiblement nombreux. Les tickets sont vendus sur place en attendant que les agences trouvent leurs propres bureaux. Faute de manque de bureaux, nous avons rencontré le responsable de ce parking assis sur une chaise en plastique sous un arbre se trouvant juste à côté du parking. Après une brève présentation, il accepte de nous accorder une interview étant sous cet arbre. Il se précipite à chercher des chaises pour accueillir ses visiteurs de marque : trois journalistes de trois médias. Deux minutes après le démarrage de l’interview, des bruits et le dérangement des clients qui viennent s’approvisionner au marché de Kinindo deviennent intenses. Pour réussir cette interview, il décide de nous proposer un espace calme dans un cafétariat sis à proximité.
Un parking suffisant en terme d’espace, mais …
Le responsable de ce parking, Ali Niyokwizera converge avec un des chauffeurs y rencontré, en affirmant que le parking est suffisant et qu’il peut contenir les bus des agences de transport prenant l’axe sud, c’est-à dire vers Kabezi, Gitaza, Rumonge, Makamba et Bururi. Toutefois, comme il l’a également indiqué, il y a encore des passagers qui, par méconnaissance de cette délocalisation vers le marché de Kinindo, se rendent encore dans les anciens parkings se trouvant au centre-ville. M. Niyokwizera fait aussi savoir que les agences ont rendu disponible, pendant deux ou trois jours, des bus dans les anciens parkings pour que les passagers qui s’y rendent soient transportés vers le nouveau parking.
Il craint également que, pendant la saison pluvieuse, ce parking ne devienne impraticable à cause de son état piteux. « Le parking n’est pas cimenté sauf qu’il y a du gravier ». A part le réaménagement de ce parking, M. Niyokwizera évoque deux autres défis. « Nous faisons face au manque d’espaces d’attente pour nos clients, mais aussi des bureaux des agences ».Fort heureusement, il reste convaincu et garde confiance que, dans l’avenir, la mairie va surmonter tous ces défis. « Nous avons soumis nos doléances à l’envoyé du maire de la ville. Nous espérons que, comme nous sommes dans un gouvernement responsable et laborieux, un gouvernement qui se soucie sans doute des préoccupations de la population ; tous ces défis seront surmonté d’ici peu ».
Quant à Eddy Bilali Niyomwungere, chauffeur, il demande que chaque agence ait son propre bureau. L’autre défi est lié au manque des lieux d’aisance et les passagers sont contraints de payer 200 FBu, ce qui n’était pas le cas avant.
Relâchement dans le respect des mesures de lutte contre la Covid-19
Dans ce nouveau parking, il est difficile de respecter les mesures barrières contre la covid-19. Ce parking est dépourvu des dispositifs de lavage des mains. Nos interlocuteurs affirment que les chauffeurs recommandent aux passagers de porter des masques en attendant l’installation de ces dispositifs. Malheureusement, comme nous l’avons constaté, avant le départ, seuls quelques passagers portaient des masques alors qu’ils sont vendus sur place.
Moïse Nkurunziza