Il est aussi générateur de revenus comme les autres métiers
Quelques fois dans l’entourage, on considère l’art de la cordonnerie comme un métier qui ne peut pas faire vivre le pratiquant s’il ne l’associe pas à d’autres métiers. Mais, la réalité est autre chez Jean Marie Ndayizeye, un lauréat de l’université qui pratique ce métier sur la colline Rutegama de la commune et province de Gitega. Celui-ci indique que le pas frabchi aujourd’hui en ce qui concerne son auto développement est grâce au métier de la cordonnerie l’appréciable.

Grâce au métier de la cordonnerie, il a pu se payer le matériel scolaire depuis l’école secondaire jusqu’à l’université. Après ses études, il continue à vivre de ce métier. Jean Marie Ndayizeye répare les chaussures endommagées et fabrique les nouvelles, en grande majorité de type sandales, à base des cuirs. Il précise que même si quelque fois, dans son entourage, les pratiquants du métier de cordonnerie étaient des gens à vie précaire, il voyait en eux des innovateurs par le fait qu’ils pratiquent des choses qu’ils n’ont appris nul part.
Cette conception lui a permis d’aimer ce métier d’où il a commencé à le pratiquer à l’âge de 10 ans.
Insipiration réussie
« J’étudiais à l’école primaire et mes camarades de classe se moquaient de moi et j’ai été obligé d’arrêter. La passion a repris quand j’étais à l’école secondaire en 11è où je réparais les chaussures de mes amis de classe étant à l’internat, mais moyennant les frais de mains d’oeuvres», explique M. Ndayizeye. Il précise que cela lui a permis de continuer ses études aisément car, il parvenait à couvrir les besoins de l’école étant donné que la situation financière n’était pas bonne dans sa famille. Malgré la moquerie de ses compagnons, M. Ndayizeye a continué le métier de cordonnerie pour se préparer aux études supérieures. La première année de l’université du Burundi ne lui a pas permis de continuer son métier car, il était surchargé des études mais, précise-t-il, il a repris le métier étant en 2 è année. « Pour le moment j’avais déjà formé mon petit frère pour qu’il puisse accueillir les clients qui viennent à mon absence étant occupé par les etudes», explique-t-il.
Jean Marie Ndayizeye précise que même après ses études supérieures, il vit encore de la cordonnerie en attendant l’embauche de l’Etat. Il témoigne qu’ il a déjà réalisé divers projets comme l’achat des terres cultivables et du bétail. M. Ndayizeye conseille les jeunes, surtout ceux instruits, de ne pas mépriser le travail, quel qu’il soit, il suffit qu’il génère des revenus.
Eric Sabumukama