Un cadre de référence en matière de coopération
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a organisé, en collaboration avec les partenaires au développement, le vendredi 28 février 2025, une retraite conjointe des activités de lancement du Comité conjoint de concertation (CCC). Selon le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro, la retraite est un tremplin pour l’opérationnalisation de la stratégie nationale de coopération pour le développement (SNCD).

« La retraite qui nous réunit est une rencontre qui revêt une importance particulière car la coopération évolue au rythme des contextes et engins géostratégiques mondiaux. Nous sommes actuellement dans un contexte difficile où les ressources sont très amoindries suite à certaines décisions des grands acteurs de la coopération internationale. Mais, nous allons continuer au niveau de la coopération bilatérale de mener des discussions pour que certains programmes dont la lutte contre le Sida ne soient pas abandonnés », a indiqué le patron de la diplomatie burundaise. Et d’ajouter que la stratégie nationale de coopération pour le développement, a pour objectif de favoriser la croissance économique soutenue, inclusive et durable au profit du peuple burundais par un système de coopération au développement plus efficace.
M. Shingiro a souligné que cette stratégie sert de cadre de référence en matière de coopération au développement avant d’inclure qu’elle s’inscrit dans la droite ligne du PND du Burundi révisé et de la Vision du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060. Le ministre Shingiro a également souligné que la stratégie nationale de coopération se fonde sur un idéal de coopération mutuellemet profitable. Il a ajouté que le gouvernement burundais est conscient que pour atteindre cet objectif, il faut développer le leadership national de la coopération au développement, améliorer la coordination des interventions des acteurs de coopération et optimiser la mobilisation et la gestion des ressources disponibles.
Analyser les contraintes et problématiques liées à la coopération
Le patron de la diplomatie burundaise a indiqué que pour une meilleure mise en œuvre de la stratégie nationale de coopération au développement, la mise en place d’un mécanisme de concertation conjoint est prépondérante. Et d’indiquer que la raison d’être dudit mécanisme est de permettre de discuter et d’échanger de façon constante et régulière sur les avancées en terme de coordination et d’efficacité de la coopération au développement. Et de rappeler qu’il sera l’occasion, au cours de la retraite, d’analyser les contraintes et problématiques liées à la coopération au développement pour prendre des mesures nécessaires à leurs résolutions ensemble.

M. Shingiro a ainsi proposé l’engagement de tous, couplé à une organisation solide avec des mécanismes de dialogue et de concertations continues et ouvert à toutes les parties prenantes. Il a ainsi invité tout un chacun à une collaboration accrue et fructueuse entre les acteurs pour le renforcement des partenariats dans le but de répondre aux défis complexes auxquels font face les populations. Albert Shingiro a également souhaité le travail d’ensemble, la volonté politique, la capacité de mobilisation des ressources, le renforcement de capacité des compétences nationales et l’entière adhésion des parties prenantes et un changement radical de mentalité des populations et cadres de l’Etat. Il a aussi souhaité la répartition géographique équitable des actions des partenaires suivant le nouveau découpage administratif pour ne laisser personne pour compte.
Une voie pour dialoguer avec les partenaires du Burundi pour le renforcement de la coopération

Pour Violet Kakyomya, Coordinateur résident du système des Nations-unies au Burundi, la retraite sur la stratégie nationale de coopération pour le développement offre une occasion de dialoguer avec tous les partenaires du Burundi sur les voies et moyens de renforcer la coopération au développement. «La stratégie nationale de coopération pour le développement constitue une étape importante pour le travail d’ensemble dans la mise en œuvre de la Vision 2040-2060 du Burundi et dans l’atteinte des objectifs du Programme des nations unies pour le développement (Pnud)», a-t-elle indiqué.
Mme Kakyomya a aussi indiqué que cette stratégie est fondée sur les valeurs partagées entre le gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement, notamment le principe de gestion axés sur les résultats et de partenariat ouvert. Elle a ainsi appelé à l’engagement de tout un chacun pour la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale du Burundi de coopération pour le développement suivant lesdites valeurs.
Laurent Mpundunziza