Plus de 93% des dossiers reçus ont été clôturés
L’Ombudsman burundais, Aimée Laurentine Kanyana a présenté, le lundi 17 février 2025, le rapport annuel 2024 lors d’une séance plénière dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe. Mme Kanyana s’est félicitée de l’étape franchie et a précisé que le rapport montre une baisse en termes des dossiers reçus passant de 1101 en 2023 à 525 en 2024, grâce aux démarches de proximité entreprises par l’Ombudsman et les plus hautes autorités du pays.
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«Cette période a été marquée par un engagement constant de continuer le plaidoyer visant à renforcer le rétablissement des citoyens dans leurs droits. Au cours de cet exercice, nous avons travaillé sans relâche pour écouter les préoccupations des Burundais y compris ceux de la diaspora et les étrangers résidant au Burundi», a indiqué l’Ombudsman, Aimée Laurentine Kanyana lors de la présentation du rapport annuel 2024 de cette institution devant les élus du peuple.
Mme Kanyana a tenu à préciser que la mission première de l’Ombudsman est la médiation entre les citoyens et l’administration publique. A cet effet, a-t-elle dit, jusqu’à l’heure actuelle, le constat est que ce sont les administrés qui saisissent l’institution de l’Ombudsman.
Selon le rapport présenté, pour l’année 2024, l’institution de l’Ombudsman a réceptionné 525 dossiers de réclamation, comptant 1 462 plaignants dont 744 femmes et 718 hommes. Parmi ces dossiers 359 ont été jugés recevables tandis que 166 étaient irrecevables. Aux dossiers recevables s’ajoutent 98 dossiers reportés de 2023 pour faire un total de 457 dossiers dont 427 clôturés, soit un taux de 93 43%. Et de préciser que seuls 30 dossiers restent en cours de traitement.
Une baisse de plaintes passant de 1101 en 2023 à 525 en 2024
Pour sa deuxième année d’accomplissement de ses missions lui assignées, Mme Kanyana s’est félicitée du pas franchi pour l’année 2024. Elle a même souligné qu’il a été constaté que l’évolution du nombre des réclamations enregistrées montre un fléchissement passant de 1101 en 2023 à 525 en 2024. Cela est dû aux démarches de proximité entreprises par l’Ombudsman et les plus hautes autorités du pays ainsi que la contribution des mécanismes communautaires de médiation et de prévention ou gestion des conflits, mis en place par l’institution de l’Ombudsman dans tout le pays.
L’Ombudsman burundais a, en outre, mentionné que les actions menées au cours de l’année 2024 ont eu un impact direct sur la vie des citoyens, et ont contribué à renforcer la confiance entre les citoyens et les institutions publiques. Malgré des réalisations appréciables, des défis n’ont pas manqué. Ces derniers sont liés notamment aux conditions de travail dues à l’insuffisance du budget alloué à l’institution de l’Ombudsman et le manque de véhicules.
Poursuivre l’éducation citoyenne
Quant aux ambitions de l’institution de l’Ombudsman, Mme Kanyana a évoqué certaines actions à réaliser. Il s’agit notamment de continuer à identifier les problèmes systémiques de l’administration publique et proposer des solutions innovantes visant le bien-être des citoyens ; de contribuer à l’amélioration du climat des affaires ainsi que de poursuivre l’éducation citoyenne afin de former et d’informer la population sur leurs droits et devoirs. D’autres actions vont dans le sens de redoubler de vigilance pour anticiper et déceler les sources de tension et agir préventivement pendant la période électorale 2025 et contribuer dans la mise en œuvre de la vision du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
Mme Kanyana a répondu à différentes questions lui adressées par les représentants du peuple.
Claude Hakizimana