La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a clôturé, le vendredi 23 juillet 2021 dans la province de Gitega, un atelier d’échanges de deux jours avec les représentants des artistes. Dans les recommandations, les artistes ont demandé au gouvernement de porter une attention particulière sur l’industrie culturelle de la créativité car elle pérennise la protection et la promotion de la diversité et des expressions culturelles.
Cet atelier d’échanges sur le rôle des artistes en matière des droits de l’Homme était constitué par quatre exposés. Le premier portant sur l’apport des artistes dans la protection et la promotion des droits de l’Homme,a été présenté par le commissaire Léonce Ngabo. Il a expliqué que l’artiste est une personne qui crée et donne un message à la population, il doit privilégier des messages positifs. Il a fait observer que l’artiste ne meurt pas car ses œuvres prolongent sa vie dans l’espace et dans le temps.
Le deuxième thème intitulé, « La force des artistes en matière de création des mouvements d’influence dans la société », a été présenté par Bonaventure Ntahiraja. Il a plaidé pour la protection du droit d’auteur, la mise en place des arts qui intéressent la communauté et qui sont conformes à la loi et à la coutume.
La troisième présentation concernait la mission, le mandat et les pouvoirs de la CNIDH, présentée par l’Ambassadeur Anatole Bacanamwo. Il est revenu sur l’histoire des instruments chargés de protéger et de promouvoir les droits de l’Homme. Il a aussi parlé des mesures de saisine de la CNIDH.
Le dernier exposé portait sur la Convention de 2005 de l’Unesco sur la promotion des diversités d’expressions culturelles, présenté par le professeur Domitien Nizigiyimana. Il a articulé sa contribution sur la Convention de l’Unesco de 2005, sur la diversité des expressions culturelles et sur le rôle de l’artiste créateur dans la promotion et la protection des droits de l’Homme.
Après les exposés, des questions ont été posées par les artistes. Ces derniers ont reçu des réponses satisfaisantes et des promesses d’actions ont été faites par les présentateurs.
Considérer la culture au même titre que l’éducation
Parmi les recommandations, selon le chef d’antenne Centre- Est de la CNIDH Thacien Ndayihimbaze, les participants ont d’abord demandé au gouvernement de porter une attention particulière sur l’industrie culturelle de la créativité car elle pérennise la protection et la promotion de la diversité et des expressions culturelles selon la Convention de 2005 de l’Unesco. Ils ont également recommandé de considérer la culture comme une priorité pour le développement au même titre que l’éducation et la santé car la culture est transversale dans tous les secteurs du pays comme la justice, l’environnement, la bonne gouvernance, etc…
Ils ont en outre souhaité qu’il y ait la révision du budget annuel alloué au ministère en charge de la culture pour mieux répondre à l’encadrement, à la formation et à la promotion des artistes, afin d’assurer leur visibilité au niveau national, régional et international.
Clarifier la politique culturelle du ministère en charge de la culture et l’adopter au Conseil des ministres ; alléger les mesures restrictives sur la résilience des arts ; soutenir les événements culturels et la promotion des artistes ; former les administratifs ; faciliter le travail des artistes ; actualiser les objectifs de la Loterie nationale dans la promotion de la culture et des arts ; mettre en place des stratégies nationales qui permettent aux artistes de jouir de leurs œuvres, telles sont d’autres, recommandations formulées par les participants.
Kazadi Mwilambwe