La FVN (Fondation Venuste Niyongabo) joue un rôle prépondérant dans la promotion du sport en général, et de l’athlétisme en particulier. Elle s’est fixé l’objectif d’encadrer des jeunes à travers l’athlétisme en détectant des talents qui vont permettre au Burundi d’avoir des athlètes capables de participer dans les compétitions internationales. Inculquer les valeurs olympiques dans la jeunesse constitue aussi l’un des objectifs de la FVN. Un club d’athlétisme (Nonoka FVN) affilié à l’association d’athlétisme de Makamba a été créé à travers cette fondation. Cela ressort d’un entretien accordé au journal Le Renouveau le mardi 7 janvier 2025 par Venuste Niyongabo, représentant légal de la FVN.
« Le sport en général, ou l’athlétisme en particulier peut être à l’origine du développement économique d’un pays s’il est bien exploité. La FVN a constaté que le Burundi a besoin d’athlètes très performants capables de bien se défendre surtout dans les compétitions internationales. Cela ne sera possible que si les institutions de prise de décision dans le domaine sportif prennent les devants dans la promotion de ce secteur », a indiqué le représentant légal de la FVN.
Comme la FVN s’est fixé l’objectif de promouvoir l’athlétisme à travers la détection des talents des jeunes, son représentant légal a fait savoir que ladite fondation a créé un club d’athlétisme affilié à l’association d’athlétisme de Makamba, province natale du seul médaillé d’or burundais aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 sur 5 000 m mais, avec l’objectif de faire l’extension de ce projet dans toutes les provinces du pays. « En créant ce club, j’ai voulu faire revivre la jeunesse de ma province natale, l’expérience que j’ai vécue. A notre époque, on participait à des compétitions interscolaires; les meilleurs athlètes décrochaient des tickets pour participer aux compétitions régionales avant d’atteindre le niveau national. Si on parvient à atteindre le niveau national, on pouvait facilement rejoindre le club de la Brarudi qui était bien sponsorisé. On était bien suivi et encadré ; c’est pour cette raison qu’on pouvait facilement franchir le niveau international », a-t-il expliqué tout en précisant qu’il veut imiter l’exemple de la Brarudi pour se préparer à l’olympiade de 2028.
Appui technique de la part de la fédération d’athlétisme du Burundi
Pour que ce club puisse atteindre ses objectifs, le représentant de la FVN a fait savoir qu’il travaille en collaboration avec la fédération d’athlétisme du Burundi. « Pour réussir notre projet de création d’un club d’athlétisme, nous collaborons franchement avec la fédération d’athlétisme. Nous leur avons envoyé une correspondance pour demander un appui technique et le président de la fédération nous a répondu favorablement en envoyant un entraineur pour l’encadrement de proximité de ce club», a déclaré le médaillé de bronze de 1995 au championnat du monde qui a eu lieu en Suède sur 1500m.
Travailler avec les écoles, une des stratégies
Pour promouvoir l’athlétisme, le représentant légal de la FVN a fait savoir qu’il travaille avec les écoles parce que c’est là où on trouve une grande majorité de jeunes talentueux pouvant servir le pays. Il en a profité pour conseiller aux dirigeants de la fédération d’athlétisme d’adopter ce système pour atteindre de bons résultats dans l’avenir.
« La promotion du sport en général, et de l’athlétisme en particulier doit être l’affaire de tout le monde. Le ministère en charge des sports doit s’y impliquer activement en mobilisant des fonds allant dans le sens d’organiser des ateliers de renforcement des capacités des entraineurs et des arbitres, en soutenant financièrement les athlètes qui participent aux compétitions internationales et en collaborant avec les fédérations sportives et les fondations œuvrant dans le domaine du sport. Je tiens à recommander aux athlètes d’être disciplinés en suivant les instructions des entraîneurs mais aussi en suivant l’exemple des anciens athlètes qui ont marqué l’histoire dans le domaine d’athlétisme afin qu’ils puissent leur emboîter le pas. Je recommanderais aussi à la diaspora burundaise d’aimer son pays et d’apporter un appui moral et financier aux athlètes », a-t-il insisté tout en confirmant que si le domaine sportif est bien exploité, le Burundi pourra facilement atteindre la Vision 2040-2060 parce que si des activités sportives sont organisées au niveau international, il y a les devises qui entrent dans le pays et qui aident dans le développement économique.
La faible participation féminine, un des défis à relever
Il a conclu en déplorant la faible participation féminine que ce soit dans les compétitions sportives ou dans les instances de prise de décision tout en interpellant cette catégorie de gens à briser les stéréotypes disant que le sport est réservé seulement au monde masculin.
La FVN cherche souvent des partenaires qui peuvent l’aider à exécuter quelques projets allant dans le sens de promouvoir le sport et la cohésion sociale. C’est le cas de Peace and Sport et bien d’autres. Signalons qui la FVN œuvre aussi dans d’autres domaines notamment la santé et l’éducation.
Olivier Nishirimbere
Jean Marie Twagirayezu (Stagiaire)
Jean Marie Ndayisenga (Stagiaire)