Dans le cadre du mois d’octobre rose, dédié à la lutte contre les cancers féminins (Cancer du col de l’utérus et du sein), certaines familles lancent un cri d’alarme pour un lourd fardeau qui pèse sur elles, concernant la prise en charge médicale des leurs. Elles demandent le gouvernement d’alléger ce fardeau en introduisant dans sa politique sanitaire la prise en charge médicale des gens souffrant de différents cancers.
La représentante légale de l’association pour la prévention des cancers féminins, Josélyne Ndayishimiye a fait savoir que, dans la plupart des cas, beaucoup de femmes viennent consulter quand elles affichent déjà des symptômes des cancers du col de l’utérus et du sein : « A nôtre niveau, si ces femmes viennent nous consulter, nous faisons seulement des dépistages. Quant à la prise en charge de ces de ces patientes, nous les référons dans les centres spécialisés. Ces derniers se situent à l’étranger. Dans notre pays, certains hôpitaux essaient de faire la chimiothérapie seulement, la radiographie se fait jusqu’à présent à l’extérieur du pays », précise-t-elle.
Les soins palliatifs sont pris en charge par le malade ou sa famille
Mme Ndayishimiye rappelle que les soins palliatifs sont payés par le malade du cancer lui-même ou sa famille. Ces soins sont extrêmement chers : « Nous venons de dire que ces soins sont très chers. Dans la plus part des cas, le malade ou sa famille est obligée de s’endetter auprès des banques ou tiers afin d’avoir de l’argent pour la chimiothérapie dans le but d’étancher les douleurs du malade du cancer. En plus des séances de ces soins, le malade doit également sortir du pays pour la radiographie. Tout cela demande beaucoup d’argent. Certaines gens sont incapables de payer ces soins et se contentent de l’achat des antidouleurs pour soutenir le malade avant sa mort ».
Notre source rappelle cependant que les cancers féminins peuvent guérir, une fois dépistés précocement. C’est pour cette raison qu’elle interpelle toutes les femmes et filles âgées surtout de 35 ans, de faire au moins un dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein une fois par an. Cela permettra de commencer un traitement très tôt pour celles qui manifestent déjà des symptômes de ces cancers.
Rose Mpekerimana