Les métiers constituent pour les jeunes un meilleur chemin pour concrétiser leurs aspirations professionnelles. Ils parviennent ainsi à se doter des moyens financiers leur permettant de promouvoir leur développement socio-économique. C’est le cas d’Antoinette Nizigiyimana, une jeune femme tisseuse œuvrant dans la zone Gihosha en commune urbaine de Ntahangwa. Elle affirme que son métier de tissage manuel constitue, pour elle, un pont pour se diriger vers la diversification des investissements. Elle l’a révélé au journal Le Renouveau le mercredi 9 octobre 2024 à Bujumbura.
Mme Nizigiyimana fait savoir que les conseils entrepreneuriaux prodigués par le chef de l’Etat aux jeunes ont apporté des résultats appréciables. Les jeunes sont parvenus à comprendre que leur potentiel ne se limite pas au cursus scolaire mais qu’ils doivent également s’activer dans la recherche d’une expérience pratique en vue de mettre en œuvre leurs connaissances théoriques. Selon elle, les métiers permettent ainsi, aux jeunes d’acquérir une perspective précieuse sur leurs attentes d’intégration dans le monde professionnel. C’est dans ce cadre qu’elle a jugé bon de se lancer dans le métier de tissage manuel, sa passion d’enfance. Actuellement, elle fabrique plusieurs objets notamment des vêtements pour enfants et adultes, des nappes de table, des fleurs artificielles et bien d’autres articles. Dans le souci de satisfaire davantage sa clientèle, Mme Nizigiyimana indique qu’elle mène incessamment d’autres recherches y relatives, ce qui lui pousse à exceller dans son métier. Sa persévérance et la qualité de sa production lui permettent de gagner une grande part du marché local car ses produits sont beaucoup sollicités. Cette jeune entrepreneure témoigne que ce métier a été un meilleur pont lui permettant de s’orienter vers la diversification de ses investissements. En effet, explique-t-elle, les fonds tirés de ce métier lui ont permis d’être un éleveur de volailles, porcs, chèvres et de lapins, une activité qui lui permet non seulement d’avoir de l’argent pour subvenir à ses besoins, mais aussi, de se doter de la fumure pour ses activités champêtres. En plus d’être agri-éleveur, Mme Nizigiyimana laisse entendre que son métier lui a permis de réaliser des activités commerciales en vue d’accroître davantage ses revenus.
Un métier très exigeant
Mme Nizigiyimana souligne que le métier de tissage manuel est très exigeant dans la mesure où celui qui l’exerce doit régulièrement mettre à jour son savoir-faire pour que ses produits puissent entrer en compétition avec ceux fabriqués dans les industries. Dans le cas contraire, précise-t-elle, le tisseur se retrouve face à la concurrence extérieure et accède très difficilement aux marchés tant locaux qu’internationaux. A cet effet, elle interpelle les jeunes à privilégier la qualité dans leur production pour pénétrer le maximum possible de marchés.
Tharcisse Sibonkomezi