Le partage du savoir-faire contribue à la création d’emploi en faveur des jeunes. Ces derniers bénéficient d’un bagage intellectuel leur permettant de sortir du chômage. C’est dans ce cadre que Vincent Toyi, un jeune cordonnier œuvrant dans la commune Kayanza de la province de Kayanza a décidé d’organiser régulièrement des formations aux jeunes souhaitant apprendre son métier. L’objectif poursuivi est d’entraîner les jeunes burundais à résoudre leurs problèmes d’insuffisance de moyens financiers. Cela ressort d’un entretien qu’il a accordé au journal « Le Renouveau du Burundi», le jeudi 12 Septembre 2024 depuis Kayanza.
Le jeune Toyi indique que les jeunes burundais doivent se concentrer sur la réalisation de leurs propres projets au lieu de s’attendre aux emplois de l’Etat. L’apprentissage des métiers constitue selon lui, une meilleure voie pour rompre avec le chômage. Avant d’investir dans différents projets, les jeunes devraient d’abord, selon lui, enrichir leurs talents par des formations pratiques, ce qui leur épargnerait de probables faillites dans leurs projets. Chaque burundais qui exerce un métier devrait également songer au partage du savoir-faire avec les jeunes qui terminent leur cursus scolaire en vue de les intégrer dans la vie professionnelle. C’est dans cette optique qu’il organise actuellement des formations pratiques sur la cordonnerie.A cet effet, les jeunes apprennent les techniques de fabrication de différentes chaussures. Pour mieux inculquer son savoir-faire aux candidats en cours de formation, ce jeune entrepreneur indique qu’il préfère les amener dans son atelier pour leur permettre de se concentrer à la pratique. Une telle initiative crée à ses apprenants un sentiment d’appartenance dans son atelier, ce qui les pousse à acquérir de l’expérience dans le métier de cordonnerie. Il se réjouit du fait que la majorité de ses lauréats parviennent à créer facilement leurs propres ateliers de cordonnerie.
La négligence de petits métiers, un défi qui hante la jeunesse
Dans le but de donner la chance au maximum de jeunes qui souhaitent apprendre ce métier, M. Toyi laisse entendre qu’il projette implanter des agences de son atelier dans les différentes communes qui forment le Burundi.
Toutefois,déplore-t-il, certains jeunes négligent encore les petits métiers, préférant plutôt le travail de bureau. Un tel comportement se répercute, selon lui, sur la production. Il interpelle aussi la jeunesse à avoir le goût aux petits métiers pour promouvoir leur autonomie financière.
Tharcisse Sibonkomezi