Les judokas burundais qui avaient participé au championnat d’Afrique de judo des cadets et juniors, qui s’est déroulé à Yaoundé du 15 au 18 aout 2024 ont atterris dans l’après-midi de ce mardi 20 août 2024 à l’Aéroport international Melchior Ndadaye. Ils ont amené 4 médailles dont une en d’or et trois autre en bronze. C’est un grand honneur pour le pays en général et pour la fédération burundaise de judo en particulier comme l’a confirmé le sélectionneur national, Paterne Karabagega.
«C’est un sentiment de joie et de fierté pour le Burundi et pour les judokas burundais. Nous avons participé avec 12 athlètes et nous rentrons avec 4 médailles dont une en or. C’est quelque chose à apprécier parce que les autres pays font participer un grand nombre d’athlètes. Je peux donner l’exemple de l’Afrique du Sud et de l’Egypte qui avaient amené 34 judokas sans parler du pays hôte qui en avait présenté une quarantaine. Nous remercions alors nos athlètes pour la façon dont ils ont défendu les couleurs nationales. Ils ont démontré qu’ils peuvent se mesurer à ces grands pays très expérimentés dans le judo», a indiqué M. Karabagega.
Même s’il est satisfait des résultats obtenus dans ce championnat d’Afrique, le sélectionneur national fait savoir que l’objectif de la fédération est de qualifier les athlètes aux Jeux olympiques de la jeunesse qui va se tenir en 2026 au Sénégal. Il a indiqué que pour y arriver, les athlètes sont obligés de participer dans différentes compétitions pour augmenter le nombre de points exigés pour pouvoir se qualifier à cet événement de cette envergure.
La part du ministère en charge des sports et du Cno reste incontournable
«Pour atteindre de bons résultats dans cette compétition prévue à Dakar en 2026, le ministère en charge des sports et le Comité national olympique (Cno) doivent jouer un rôle prépondérant. Nous voulons faire participer un grand nombre possible de judokas dans une compétition qualifiante qui va se dérouler à Dakar dans un mois et demi. Nous comptons sur le soutien de ces deux institutions», a-t-il expliqué en appréciant positivement le niveau du judo burundais comparativement aux années antérieures. Il a terminé en interpellant les amateurs du judo burundais à soutenir les activités de la fédération et surtout ces athlètes burundais.
Un sentiment de satisfaction pour Raoul Brillant Nganji
«La médaille d’or que je viens de décrocher dans la catégorie des moins de 60 kg met en évidence le travail acharné que j’ai fait. J’ai été très content parce que j’ai bien défendu les couleurs nationales. J’ai fait retentir l’hymne national à l’étranger et c’est quelque chose de très important pour moi parce que ça me donne le courage de redoubler d’efforts pour garder ma place. C’est un grand honneur pour le pays en général et plus particulièrement pour moi. Je me réjouis donc d’avoir obtenu un résultat pareil parce que ça me donne le courage de travailler dur pour que je puisse garder la même place dans les prochaines compétitions. J’ai joué la finale contre un Angolais très expérimenté mais, je suis parvenu à le défaire parce que j’étais mentalement préparé. Je vais alors redoubler d’efforts pour pouvoir me démarquer même dans la catégorie des seniors parce que je vais la rejoindre dans quelques mois, c’est-à-dire que je ne vais pas me présenter dans le championnat des cadets et juniors prochains», a indiqué Raoul Brillant Nganji en remerciant vivement le ministère en charge des sports et les dirigeants de la fédération burundaise de judo qui ne ménagent aucun effort pour soutenir les judokas. Il a interpellé les amateurs du judo burundais à continuer d’apporter leur soutien moral et matériel aux judokas qui ne cessent de défendre les couleurs nationales afin que leurs talents ne soient pas gâchés. Signalons que M. Nganji remporte sa troisième médaille d’or au niveau continental.
La participation féminine est à encourager
A sa première participation, Vera Camille Irakoze est parvenue à décrocher une médaille de bronze et espère qu’elle a suffisamment acquis une expérience qui va lui permettre de faire mieux dans les prochaines compétitions. « J’ai gagné une médaille de bronze mais, je reviens avec la jalousie de corriger toutes les erreurs que j’ai commises afin que je puisse remporter une médaille d’or. Je tiens d’ailleurs à interpeller les filles qui n’ont pas encore la passion de ce sport, de changer de mentalité parce que le judo peut constituer une source de vie pour les sportives », a-t-elle expliqué en interpellant les institutions de prise de décisions à encourager la participation féminine dans les sports en général et dans le judo en particulier.
Olivier Nishirimbere